Gaspillage alimentaire
L'Ademe lance une grande campagne de sensibilisation vers les consommateurs
Dans son étude, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie souligne les stades de la filière où les pertes sont les plus importantes.
Dans son étude, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie souligne les stades de la filière où les pertes sont les plus importantes.

C'est une somme qu'a éditée l'Ademe sur le gaspillage alimentaire (cf. fld hebdo du 1er juin). L'agence a étudié son niveau aux différents stades de la filière (production, transformation, distribution, consommation). Il est à noter le parti pris de l'Ademe de parler indifféremment de pertes (valeur économique) et de gaspillage. Mais les pertes en production dues au gel, à la grêle... ne sont pas prises en compte.
Pour les fruits, elle constate que pour presque tous les produits, la plus grosse part de pertes et gaspillages est supportée par la production. « Les deux principales causes de pertes sur les fruits sont les défauts d'aspect et de calibre à l'inter-face entre production et l'aval, ainsi que les pertes liées à la conservation lors de la distribution et de la consommation ». En légumes, la part de pertes et gaspillages revenant à la distribution semble limitée, mais « elle est en fait largement reportée par le distributeur sur l'amont, lorsqu'il exige des légumes sans défauts d'aspects et parfaitement calibrés », précise l'étude. Ce serait particulièrement le cas pour les salades où pertes et gaspillages sont importants à chaque étape de la filière. A l'inverse, les petits pois et les haricots verts sont moins concernés, car essentiellement commercialisés en conserves ou surgelés.
Forte communication
Pour enrayer cette situation, une large campagne de sensibilisation sous le slogan “Ça suffit le gâchis !” est mise en place. Déclinée sur les chaînes de télévision, la presse et le web, la première phase de cette campagne invite les consommateurs à adopter les bons gestes en phase d'achat, de consommation et de préparation des aliments. D'autre part,
La valeur théorique u gaspillage par an est de 2 630 € par personne à la roduction, 6 260 € à la distribution.
l'Ademe et le ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer financent l'engagement de 200 jeunes en service civique pour sensibiliser les convives en restauration collective. L'Ademe poursuit enfin ses investigations : elle va débuter une étude sur les impacts économiques et en matière d'emploi de la réduction de moitié du gaspillage alimentaire d'ici 2025.