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Energie
L’Ademe demeure circonspecte concernant le photovoltaïque pour les serres

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie vient de rendre un avis sur les serres agricoles photovoltaïques qui incite à la prudence avant de s’engager.

Dans un avis diffusé en novembre, l’Ademe fait le point sur le développement des serres agricoles photovoltaïques (serres PV). Depuis quelques années, des projets de serres photovoltaïques se développent dans le Sud de l’Europe (Espagne, Italie) ainsi qu’aux Pays-Bas. En France, notamment dans les départements d’Outre-Mer, quelques réalisations ont concerné des serres pour la culture de plantes tropicales. L’avantage de la formule est connu. Le système permet de lancer une production d’électricité renouvelable dont une partie peut être vendue, apportant un revenu complémentaire à l’agriculteur. De plus, de grandes surfaces de toiture sont disponibles permettant la pose des cellules photovoltaïques en nombre suffisant.
Cependant, un certain nombre de freins sont relevés par l’Ademe. Déjà, le coût : dans un projet de construction de serre, la pose d’une toiture photovoltaïque peut représenter 20 % de surcoût sur la facture finale. Cette dépense peut être en partie compensée par la vente d’électricité. L’Ademe souligne qu’en septembre le prix d’achat était de 0,44 €/kWh si la serre est fermée, âgée de plus de deux ans et de puissance nominale inférieure à 250 kWh et de 0,37 €/kWh dans les autres cas dont les serres neuves. Mais, il y a aussi des contraintes techniques fortes. Ainsi, même si cela ne concerne qu’une partie de la toiture, la mise en place de modules photovoltaïques entraîne une baisse de l’intensité lumineuse à l’intérieur de la serre de l’ordre de 10 à 40 %. Or, une perte de transmission lumineuse de 1 % se traduit sur certaines cultures par une perte de rendement équivalente. Ainsi, pour l’Ademe, « les productions légumières classiques sous serres chauffées, tomates et concombres, sont, de ce fait, inenvisageables dans des serres PV avec les techniques photovoltaïques proposées actuellement. » Les cultures ne demandant pas trop de lumière, les salades par exemple, pourraient convenir. « Il convient de s’assurer de la pertinence du projet par rapport aux marchés envisagés, notamment lorsque les mêmes cultures sont déjà pratiquées en pleine terre ou sous abris simples (serres tunnels et abris bas) », conclut l’Ademe.

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