Plants français
« L'accord interprofessionnel est le cœur du réacteur de l'interprofession »
Il n'a jamais été autant question d'interprofession dans la filière. Evoqué à la FN3PT, le sujet a été aussi abordé à l'Assemblée du GIPT par le représentant du ministre.
Les producteurs de plants français n'ont pas été épargnés par la mauvaise campagne dernière. Comme bon nombre d'opérateurs parmi lesquels figurent les collecteurs, ils ont vécu « une année compliquée ». « D'après une enquête interne, le chiffre d'affaires plants a subi une diminution de 20 %, quelle que soit la catégorie, avec une baisse plus marquée pour les variétés à chair ferme », a rappelé Eric Fallou, président des producteurs de plants français à l'occasion du Congrès annuel de la FN3PT en décembre dernier.
« L'expérience de cette campagne remet en avant notre volonté de repositionner le producteur dans les débats et notre souhait de renouer avec un vrai dialogue interprofessionnel constructif », at-il ajouté. La FN3PT met d'ailleurs en avant « la relation contractuelle exemplaire » existant dans le plant féculier entre l'industrie, les utilisateurs et les producteurs depuis plus de quarante ans. Dans ce secteur, il existe un contrat national type définissant les variétés, les volumes, ainsi que les conditions commerciales de prix de gestion et d'expédition des plants féculiers.
En France, les surfaces de plants ont augmenté de 3,4 % pour la campagne 2015-2016 (19 395 ha pour 849 exploitations). Parmi les dix variétés les plus multipliées en France figurent par ordre décroissant : Spunta, Bintje, Agata, une variété féculière (Kaptah Vandel), Monalisa, Amyla, Lady Claire, Amandine, Charlotte et Challenger. T. B.
Ce qui se pratique dans la filière “fécule” et à 76 % dans le secteur transformé, pourrait-il être transposé dans celui du frais ? L'exemple de 2014-2015, où on a constaté une inadéquation manifeste entre les surfaces emblavées en chair ferme et la consommation, aurait-elle amené à des réflexions au sein des familles ? On dit que des propositions pourraient être faites dans les semaines qui viennent…
Sébastien Couderc, conseiller du ministre, insistait de son côté sur l'organisation collective lors de l'Assemblée du GIPT. « L'accord interprofessionnel et la place de la contractualisation sont le cœur du réacteur de l'interprofession. Il permet de pérenniser les approvisionnements et de sécuriser les producteurs », a-t-il précisé en rappelant que celui sur les produits transformés sera renouvelé cette année.