L’accessibilité, le retour
Multiplier les moments de consommation. Olivier Fourcadet économiste de formation et professeur à l’Essec décrypte les attitudes de consommation et estime que, depuis dix ans, les messages visant à faire augmenter la consommation de f&l ont butté sur une donnée : ces messages ont été entendus mais pas écoutés et encore moins appliqués par le grand public. Tel est le discours de notre invité de ce mois. Pourfendeur du problème de la cherté des f&l récurrent dans le discours médiatique ambiant, il estime que la filière a encore de nombreux leviers à découvrir. Jouer sur l’accessibilité des f&l, tel est son credo. C’est l’occasion qui fait le larron, martèle-t-il. Il prône donc le retour du compotier dans la salle à manger pour rendre le fruit plus proche, plus visible. Et de se rapprocher des écoles. Un partenaire stratégique comme il le mentionne. Pour autant, la saveur des f&l doit dans ce travail ne pas être oubliée. Une action en profondeur restant encore à mener.
Parallèlement à ce discours, Olivier Fourcadet évoque d’autres pistes travaillées par la Chaire de l’Essec consacrée à l’agroalimentaire : le respect de l’environnement ou encore le développement durable. Un sujet abordé également dans ce numéro dans le cadre de notre dossier consacré à la tomate. En effet, les actions se multiplient quant à la cogénération, l’utilisation plus judicieuse de l’énergie fait également partie des expériences menées par certaines structures à l’image du projet de Parentis-en-Born lancé il y a quelques années par Rougeline en partenariat avec la société pétrolière Vermilion. Au sujet de la tomate, nous abordons aussi les résultats de l’étude qualitative QualiTomFil réalisée par le CTIFL.
Enfin, comme il est de coutume dans notre numéro de mars, nous avons rassemblé quelques-unes de nos trouvailles du salon berlinois telles que le méga kiwi présenté par l’un des leaders du marché du kiwi à l’échelle mondiale Enza, ou encore le raisin Red Victoria que proposaient les Brésiliens à l’occasion d’une rencontre entre producteurs-exportateurs et acheteurs du monde entier. Reste un sentiment au sortir de Fruit Logistica 2010, une ambiance presque morose dans les allées, moins de pin-up ou de “goodies” à dénicher… A croire que le renforcement des liens commerciaux a prédominé cette année. Recentrage oblige au lendemain d’une crise sans précédent pour la filière.