Monde
Labels et certificats deviennent clés pour entrer sur le marché
On les appelle les normes volontaires chez les économistes. Ce sont les labels et certificats qui se multiplient de par le monde. Eve Fouilleux, agroéconomiste, directrice de recherche au Cirad de Montpellier, s'y intéresse depuis quelques années. « La filière est en fort développement, affirme-t-elle. Le nombre de consultants augmente pour mettre en place des cahiers des charges et former le personnel. Des organismes comme Veritas se sont mis sur ce marché alors que la première vague de certification a démarré dans les années 80 avec le label AB. » La chercheuse observe que les Etats et les organisations internationales interviennent de plus en plus dans ce secteur (l'UNFSS, une agence des Nations Unies créée en 2013 s'est spécialisée dans ces normes). De volontaires, ces normes deviennent quasi obligatoires pour accéder au marché ou bénéficier d'aides. Afin de limiter les fraudes dans certains pays, Eve Fouilleux propose de revenir à la certification participative effectuée par des groupes bénévoles. Car les grands perdants dans ce système, ce sont les producteurs et les consommateurs qui n'ont guère voix au chapitre.