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La traçabilité en œuvre dès janvier 2005

Gencod EAN France organise ce mardi à Rungis une cession d’information sur la traçabilité. FLD a rencontré Isabelle Chatagnier, leur chef de projet fruits et légumes.

Il faut encore accentuer la collaboration entre les différents opérateurs de la filière. A l’instar des autres filières alimentaires, les fruits et légumes frais et les pommes de terre devront se soumettre, à partir du 1er janvier 2005, à la réglementation européenne sur la traçabilité.

Parvenir à une traçabilité complète demandera aux acteurs de la filière d’harmoniser leurs pratiques à tous les niveaux. Et d’autant plus que le calendrier est désormais court. C’est ce que souligne Isabelle Chatagnier, chef de projet fruits et légumes chez Gencod EAN France (bientôt GS1 France) dans l’interview qu’elle donne à FLD à l’occasion d’une session d’informations destinée aux professionnels de la filière dans le cadre du marché international de Rungis.

FLD : En janvier 2005, le règlement européen (CE) n°178/2002 entrera en vigueur. La filière sera-t-elle prête ?

Isabelle Chatagnier : Encore faut-il s’accorder sur la signification du terme traçabilité. Le règlement Européen fait obligation aux entreprises de disposer de systèmes et de procédures permettant d’identifier les fournisseurs en relation avec un produit, une denrée ou une substance entrant (art. 18 §2, al. 2), d’identifier les divers clients professionnels en relation avec les produits, denrées ou substances sortant (art. 18 §3). Mais aussi de tenir en permanence à la disposition des autorités compétentes les informations d’identification de ces fournisseurs et de ces clients professionnels et être en situation de mettre en œuvre une procédure de retrait et/ou de rappel de produits, de mettre en œuvre des procédés d’étiquetage ou d’identification des produits, de gérer rigoureusement les auto-contrôles

Ces entreprises doivent donc être en mesure de mettre en place un certain nombre de procédures et d’enregistrer certaines informations. Pour ce faire, il existe désormais des outils de gestion des données de traçabilité développés pour la filière. Les standards EAN.UCC sont particulièrement adaptés dans la mesure où ils définissent un langage commun entre les différents acteurs de la chaîne applicables à tout niveau des échanges, logistiques, commerciaux et financiers. Leur adoption améliore la communication inter-entreprise (entre un fournisseur et un distributeur par exemple) en permettant l’automatisation de la saisie et le traitement des données. Ils permettent ainsi d’améliorer l’exactitude et la vitesse d’accès à l’information.

FLD : En quoi la filière fruit et légumes se différentie-t-elle des autres filières ?

Isabelle Chatagnier : Le secteur est caractérisé par un grand nombre d’acteurs et de fonctions qui souvent s’entrecroisent : les circuits d’approvisionnements peuvent donc être, selon les cas, plus simples ou plus complexes.

Ce secteur s’est aussi mobilisé pour harmoniser ses pratiques professionnelles. Les standards EAN.UCC constituant un langage universel très largement utlisé dans le monde des produits de consommation, de nombreux acteurs (producteurs, importateurs, grossistes, organismes professionnels) ont décidé d’adoptér ces standards.

De plus, les distributeurs se sont mis d’accord pour utiliser l’étiquette palette UCC/EAN-128 associée au message avis d’expédition informatisé via EDI ou webEDI.

Ainsi la filière doit tenir compte de la réglementation en vigueur mais aussi s’assurer d’utiliser un langage commun entre partenaires afin de permettre une exploitation correcte des informations et d’atteindre une traçabilité efficace.

FLD : La réponse des opérateurs de la filière vous semble-t-elle suffisante aujourd’hui ?

Isabelle Chatagnier : Les démarches de la filière que je viens de citer sont extrêmement positives. Mais il faut encore informer et sensibiliser de nombreux acteurs qui ne connaissent par encore Gencod EAN France. En effet, trop souvent on nous associe exclusivement au code à barres sur l’unité consommateur.

Nos missions, les standards et leurs différents domaines d’applications sont beaucoup plus larges : nous touchons aussi bien le secteur de la logistique que celui du commerce électronique. Par ailleurs, nous ne sommes pas offreurs de solution ou développeur d’outils informatiques. Notre rôle est de développer les standards internationaux pour offrir une base de langage commune à tous les opérateurs de la filière.

L’important est d’obtenir une traçabilité cohérente et de l’obtenir rapidement désormais : à compter du 1er janvier 2005, il n’y aura plus de possibilité de délai accordé par l’administration.

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