Prévisions de campagne
La tomate grappe domine toujours le marché
Selon les prévisions, les volumes seraient en hausse chez les cinq grands opérateurs de tomates. La grappe reste prédominante.

Cette année, les prévisions de récolte font état de plus de volumes annoncés en tomates grappe. En revanche, des baisses de surfaces sont prévues en tomate ronde et cœur de bœuf. Certains opérateurs annoncent des hausses de production, revue de détail chez les cinq plus gros opérateurs de tomates français.
Savéol (83 000 t) répartit sa production sur les tomates petits fruits. Prince de Bretagne prévoit une production de 82 000 t, la grappe totalisant les deux tiers des volumes et la ronde 10 %, le restant étant dédié à la segmentation. Dans le Sud-Est et Sud-Ouest, Rougeline veut renforcer cette place de troisième en ciblant les 65 000 t de tomates et avec l'arrivée en production d'écoserres dans ses bassins de production, ce qui représente un volume supplémentaire pour le groupe de 9 000 t pour 2015. Océane, quatrième opérateur en tomates, se targue d'avoir dépassé les 50 000 t pour la première fois et l'arrivée dans le giron du groupe du Jardin de Rabelais lui permet de proposer une offre bien diversifiée avec de la tomate de segmentation (3 000 t). Pour le cinquième opérateur en tomates en France, Solarenn, cap sur les 26 000 t et sur la cogénération. Enfin chez les spécialistes, comme Tomwest, l'accent est mis sur les spécialités, son président annonçant même à Berlin abandonner les segments cœur de bœuf, tomates grappe et anciennes. L'objectif : se placer comme spécialiste des tomates cerise et cocktail multiformes et couleurs.
Et pour revenir sur la précédente campagne, Agreste annonçait, fin 2014, que durant la campagne 2014 « la consommation de tomates a été tributaire de la météo ». Malgré un démarrage de campagne précoce avec des températures clémentes et une luminosité abondante, les cours de la tomate ont débuté en février à l'identique de la fin de campagne précédente.
La douceur de l'automne est venue sauver une campagne tomate difficile en 2014L'augmentation des volumes récoltés est venue combler la réduction du déficit des échanges extérieurs, permettant à l'offre de se stabiliser au niveau de la campagne précédente. La baisse saisonnière a été amplifiée au printemps et les prix ont enregistré un léger retrait sur un an. Durant l'été, les cours ont retrouvé des niveaux proches des campagnes précédentes et la douceur de l'automne s'est traduite par un rebond de la demande, qui a permis aux prix de se situer au-dessus de la moyenne 2009-2013 et en nette progression par rapport à la campagne précédente de 2013. Ce rebondissement n'a pas permis de voir le chiffre d'affaires tomate progresser. En parallèle, les surfaces nationales en culture gagnent 15 % sur un an (+ 25 % pour la production). Sous serre, la production s'établit à 573 572 t, dont 270 261 t de tomates grappe. La production de pleine saison ne représentant que 13 781 t (-2 % sur un an). La région Bretagne (39 % de la production nationale) est la première en termes de surfaces et accueille le plus de serres chauffées. Enfin, Agreste indique que « les serres chauffées représentent la majorité des superficies en production et grâce à des rendements nettement supérieurs à ceux des autres modes de culture, elles constituent la principale source d'alimentation des marchés ». Et la note précise que le rendement des cultures sous serres est variable selon la situation géographique. Dans l'Ouest et le Sud-Ouest, celui-ci dépasserait les 500 t/ha alors que dans le Sud-Est, il serait plus proche de 300 t/ha. Dans les serres froides les rendements atteindraient les 130 t/h.