Sud-Est
La Tapy/la Pugère : les raisins de la colère
René Reynard a organisé, le 8 février, une conférence de presse pour évoquer l’expérimentation et le devenir des stations régionales.
René Reynard, le président de la FNPRDT et de l’AOPn raisin de table, demande et revendique plusieurs choses. En premier lieu, que la chambre d’Agriculture 84 reprenne la direction de la station expérimentale La Tapy (via sa directrice), au motif « de faire des économies d’échelle ». La chambre « doit prendre La Tapy sous son aile (.) Quelle est la position de la chambre à ce sujet ? Est-elle prête à brader La Tapy ? ». Il demande au CTIFL de nommer « dans les deux mois » un ingénieur spécialisé raisin de table, au motif que la personne en place à La Tapy, « n’a pas l’envergure nationale pour mener des programmes d’expérimentation (.) Le CTIFL a perdu confiance et invoque l’instabilité de La Tapy qui ne sait pas où elle va ». René Reynard dénonce le rapprochement du Domaine expérimental La Tapy et de la station d’expérimentation de la Pugère : « Pourquoi faudrait-il que La Tapy assume la gestion défaillante de la Pugère ? ». En cas de rapprochement des deux stations d’expérimentation, le président de l’AOPn refuse « qu’une direction commune soit hébergée à la chambre régionale Paca ». Il déplore par ailleurs que deux sièges au conseil d’administration de La Tapy soient encore réservés au BRM « alors que les AOPn cerise et raisin de table n’y siègent pas ». Il propose « de trouver un nouveau mécanisme de financement pour remplacer l’extension des règles. Pourquoi pas une CVO ? ». Sur cette question du financement, il s’interroge : « La chambre régionale d’Agriculture saura-t-elle répartir équitablement les financements régionaux entre poires et pommes qui concernent cinq départements, et le raisin de table qui n’en concerne qu’un ? ». Dans tous les cas de figure, René Reynard prévient : « L’AOPn raisin de table ne tamponnera plus les programmes d’expérimentation nationaux qui ne lui conviennent pas. » Et de conclure : « Je suis exclu de tout. Mais en tant que chef, je ne prends plus aucune responsabilité quant à l’avenir du raisin de table en France. »