Agriculture bio
La structuration de la filière bio fruits et légumes est en ordre de marche
Lors d’une visite dans la région Centre, l’Agence bio a fait le point sur les projets de structuration de filière financés par le ministère. Plusieurs portent sur la filière fruits et légumes.
« Aujourd’hui, on a un véritable instrument pour structurer les filières bio, a expliqué Elisabeth Mercier, la directrice de l’Agence bio lors d’un déplacement dans la région de Tours dédié à la filière fruits et légumes. Ce plan bénéficie d’un budget de 3 M€ pendant cinq ans et vise à multiplier par trois les surfaces en agriculture bio en France pour qu’elles atteignent 6 % des surfaces cultivables. » Ainsi, 2009 est vécue comme une année de décollage pour l’agriculture bio. En 2008, l’Agence bio a lancé treize programmes dont nombre d’entre eux concernent les fruits et légumes. Biocoop s’est ainsi engagé avec six organisations de producteurs de fruits et légumes localisés en Bretagne, Pays de Loire, Centre, Sud-Ouest et Nord dans le but d’augmenter la production à horizon 2012, l’idée étant que les groupements de producteurs s’engagent à livrer dans des conditions équitables. Le deuxième projet concerne l’arboriculture, avec l’association des Amis de Juliet (pomme Escande). Il s’agit de l’engagement d’un pépiniériste et d’une association qui organise le développement de cette pomme en investissant dans la production et d’une station de conditionnement. Pour l’heure il n’est pas prévu de volet transformation. Le troisième projet validé en 2008 est moins abouti. Il s’agit de deux entreprises pour la fabrication de jus et compotes, le but étant de relocaliser l’approvisionnement. Ici, il s’agit d’économiser les frais techniques, pour l’heure ce dossier n’est pas encore totalement bouclé, le financement OCM n’étant pas encore totalement ficelé. Enfin, le troisième dossier f&l concerne le développement de parts de marché en France du chou-fleur avec un volet investissements, pour une meilleure maîtrise du stockage et donc une meilleure qualité des produits mis sur le marché. Il reste tout de même un volet sur lequel l’Agriculture bio devra mener des actions : la recherche et les travaux d’expérimentation. « Dans les fruits et légumes, le dossier est inégalement compliqué sur la question de la recherche et de l’expérimentation », a conclu Elisabeth Mercier.