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Picardie
La SITPA perd le quart de ses contrats pour 2013-2014

Les producteurs livrant à la SITPA Nestlé ne sont pas logés à la même enseigne que leurs homologues fournissant les industriels de la frite. Et encore plus exposés aux négociations avec la GMS.

La SITPA aurait donc perdu cinquante des deux cents producteurs habitués à contractualiser avec l'usine.

L'usine SITPA Nestlé de Rosières-en-Santerre (Somme) a perdu le quart de ses volumes contractualisés en pommes de terre pour la campagne 2013-2014. Ses contrats sont passés de 22 000 à 17 000 t de matières sèches entre 2012 et 2013. Le fabricant de flocons de pommes de terre (marque Mousline) devra donc s'approvisionner sur le marché libre. « Habitué au tout contrat, cette perspective ne séduit pas forcément le groupe agroalimentaire mondial », souligne un bon connaisseur du dossier. Alors que la plupart des industriels européens revalorisaient fortement le prix de leurs contrats 2013-2014 dès septembre 2012, la SITPA reconduisait d'une année sur l'autre le prix des contrats entraînant la désaffection d'une partie des producteurs. Pour la campagne prochaine, il lui manquera donc 25 000 t de tubercules, un tonnage équivalent à 5 000 t de matières sèches. Car au moment où se décidait la forte revalorisation des contrats annuels chez la plupart des transformateurs européens dès septembre 2012, Nestlé avait déjà bouclé ses négociations tarifaires avec la GMS. Pour les responsables de la SITPA, pas question de revaloriser le prix des contrats à la production alors que Mousline ne passait aucune hausse pour 2013 ! D'autant que sur le plan commercial, la bagarre fait rage entre les principaux fabricants de flocons. La SITPA produit du flocon à partir de tubercules entiers. Une différence de matières premières qui impacte obligatoirement les coûts de revient du produit fini ! Autre différence : Contrairement aux livreurs de McCain, tous les producteurs de la SITPA possèdent un contrat/tonne identique basé sur la livraison de la matière sèche. La SITPA aurait donc perdu cinquante des deux cents producteurs habitués à contractualiser avec l'usine. « C'est probablement un incident de parcours pour ce groupe qui ne peut envisager sereinement un risque de couverture de ses approvisionnements », explique un producteur. Mais Mousline, qui fête cette année ses cinquante ans, devra “séduire” demain ses producteurs s'il veut retrouver la totalité de ses contrats.

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