Bretagne
La SICA Saint-Pol veut mieux anticiper l’avenir par l’innovation
La SICA bretonne, première OP de France considère la campagne 2006-2007 comme mauvaise.
Pour un tonnage d’environ 300 000 tonnes (1 500 producteurs), son chiffre d’affaires a reculé de 4 % à 228 millions d’euros (exporté à 50 %) dont 20 % résultent de la production et la vente de produits de pépinière, végétaux d’ornement et fleurs coupées.
C’est le légume numéro 1 de la gamme de la SICA (25 légumes), le chou-fleur, qui a le plus souffert. En raison d’un hiver doux, la récolte abondante a été moins consommée que d’habitude en frais. Résultat, les cours sont restés atones même avec le dégagement de 20 millions de têtes vers l’industrie. Figurant à hauteur de 20 % du CA de la SICA, les ventes de chou-fleur reculent de 10 M€.
Dans la gamme de la SICA, les produits ont connu des hauts et des bas. Les trois poids lourds de la SICA en légumes, en termes de chiffre d’affaires, font près de 60 % des ventes : derrière le chou-fleur se situent la tomate et l’artichaut, chacun pesant de 15 à 20 % du CA. Avec un nouveau directeur général, Olivier Sinquin, issu du département marketing de Prince de Bretagne qu’il dirigeait jusqu’à présent, la SICA veut de plus en plus agir sur les leviers du commerce.
Il s’agit d’un véritable « plan de bataille » que va mettre en œuvre la SICA, car elle ne veut pas perdre ses positions, « notamment en chou-fleur», insiste Jean-François Jacob, secrétaire général de la SICA. Celle-ci travaille depuis l’automne dernier au renforcement de l’agréage des légumes en stations de conditionnement, pour optimiser la qualité du contrôle des produits avant leur départ vers les expéditeurs.
La SICA Saint-Pol regarde également du côté de l’innovation. Un bâtiment de 4 000 mètres carrés va lui être consacré pour développer de nouveaux produits et emballages. « Nous voulons développer la segmentation et les présentations des produits », précise Olivier Sinquin. Enfin la SICA veut renforcer sa veille commerciale pour « une maîtrise et une anticipation fortes de la demande commerciale ».