Bretagne
La Sica Saint-Pol se projette dans l’avenir malgré la crise
Avec déjà près de 70 références, la Sica Saint-Pol va en lancer d’autres cette année et réorganiser son réseau de stations de conditionnement pour réduire ses coûts logistiques.
Les légumes récoltés l’an passé par la Sica Saint-Pol dans 1 200 exploitations du Nord-Finistère n’ont que très légèrement reculé, à 290 000 t. Mais le chiffre d’affaires, lui, a plongé à 216 millions contre 240 la campagne précédente. « 2009 aura été une année très difficile, voire la plus difficile au niveau des exploitations et les pertes de revenu sont très lourdes », souligne la Sica dans son rapport d’orientation. La coopérative nord-finistérienne a souffert d’une surproduction due à l’inadéquation entre une offre abondante et une demande atone. La crise économique est passée par là, modifiant en profondeur les flux commerciaux sur tout le Vieux continent. Pour corser le tout, les relations se sont tendues en milieu d’année, entre la grande distribution et la production agricole, sur fond de conflit laitier et plus généralement de marges. Le sel de cette discorde s’est fait ressentir durant toute l’année 2009 et « les attentes sont grandes du côté de la production cette année », note Jean-François Jacob, secrétaire général de la Sica.
A l’intérieur de la gamme de la Sica (vingt-cinq légumes), il n’y a guère que les choux-fleurs (y compris de couleur et Romanesco) à avoir tiré leur épingle du jeu. Cela tombe bien, c’est la production n° 1 de la Sica (40 millions d’euros) devant la tomate (21 millions), l’échalote (15,8 millions) et l’artichaut (13,25 millions). Même si la Sica propose déjà près de 70 références, elle va en lancer d’autres cette année. En variétés nouvelles, à noter un test sur du melon de type Charentais et du radis ainsi que l’extension de la gamme de légumes anciens. En conditionnement, le lancement d’un plateau apéritif mêlant mini-carottes, fleurettes de mini-choux-fleurs et tomates cerise. A moyen terme, la Sica Saint-Pol devrait réorganiser son réseau de stations de conditionnement pour réduire ses coûts logistiques : un projet de fermeture de huit stations remplacées par deux outils très automatisés et informatisés est prévu. Augmenter les achats à distance et renforcer les liens avec les autres marchés au cadran européens sont envisagés pour consolider le front de la production face à la distribution.