Vaucluse
La Sica Edelweiss appelle au calme après le gel
La Sica de Carpentras veut inciter au développement de la certification GlobalGap dans ses rangs et augmente sa capacité en froid pour qu’elle soit opérationnelle cette saison.
La Sica Edelweiss poursuit sa croissance en dépassant l’an dernier la barre symbolique des 10 ME de chiffre d’affaires. Ce en dépit de circonstances peu favorables : « Nous sommes restés dans le poteau noir jusqu’au 15 août, a expliqué Ghislain Rous, responsable commercial. Moins de fraises, moins de cerises et d’abricots laissaient présager une mauvaise campagne. En fait, la situation s’est redressée mi-août avec le raisin de table. »
Sur la saison, la Sica a traité 80 t de fraises (- 50 %), 600 t de cerises (- 50 % en dépit des 300 t d’achats extérieurs), 492 t d’autres produits (+ 138 % pour les prunes et 24 t de figues et coings qui entrent dans le panel de la Sica). Le raisin de table reste donc le produit leader de la Sica (63 % du chiffre d’affaires. En 2007, 4 156 t ont été commercialisées contre 3 513 t l’exercice précédent. La longue conservation a été un atout maître pour la Sica : « 600 t ont été mises en frigo, pour en ressortir à des périodes plus rémunératrices. C’est ce qui nous a permis d’apporter un complément de prix à hauteur de 200 000 € aux producteurs de raisins. » Globalement, la stratégie commerciale est à l’allongement du calendrier sur les produits phares afin d’augmenter significativement les volumes.
Sur le plan comptable, la situation financière de la Sica se renforce, ce qui l’autorise à lancer des projets. Le premier est la réalisation de deux chambres froides dans un entrepôt proche de la station, qui seront opérationnelles cette saison. Mais l’extension de la structure initiale reste d’actualité. Sur un autre plan, le challenge sera d’inciter les producteurs (plus de 100 adhérents et apporteurs) à entrer dans la démarche de certification GlobalGap. « En cerise et raisin de table destinés à l’export, c’est un enjeu majeur pour nous, a expliqué Nicolas Benz, directeur. C’est un outil pour anticiper les crises, et ouvrir des marchés. Dès cette année, cinq producteurs seront audités durant l’été et un sixième entre dans cette démarche. Mais ce n’est pas suffisant. Nous devons mettre en place un plan de progression pour parvenir à 50 % de cerise et raisin exportables certifiés GlobalGap. » Si le climat est à l’optimisme pour les responsables de la Sica, son président Jean-Pierre Ruel a refusé de le laisser entacher par le gel : « Ne vous laissez pas aller à la morosité et éviter de propager les chiffres alarmants qui circulent sur le gel. Cela inciterait nos acheteurs à chercher d’autres sources d’approvisionnement. Attendons trois ou quatre semaines pour faire un bilan. Personnellement, je pense que nous aurons plus de cerises que l’an dernier. »