Sud-Est
La Sica Edelweiss apparaît en petite forme après une difficile année 2009
Le déroulé de la campagne montre une compilation de difficultés. La Sica Edelweiss n’a donc plus le droit à l’erreur.
La crise est passée par là. C’est vrai pour la Sica Edelweiss comme pour nombre d’entreprises. « Nous sommes dans un marché mondial pénalisés par un prix de revient trop élevé, a expliqué Jean-Pierre Ruel. Si nous étions à parité avec d’autres pays, par exemple sur le coût de la main-d’œuvre, nous pourrions nous battre. Nous avons essayé de marger au minimum sur les produits mais nous n’arrivons pas à un équilibre des comptes, même si le bilan est meilleur qu’en 2008. » La Sica affiche un résultat de plus de 8 M€ pour 4 887 t de produits mais accuse une perte de 110 000 €. « La situation reste saine, car vous possédez des réserves, mais il faut éviter de cumuler les exercices difficiles », a souligné l’expert-comptable.
Le déroulé de la campagne montre une compilation de difficultés. En cerises, le potentiel redevenu quasi normal (1 058 t) s’est heurté au télescopage entre régions et une année pléthorique pour les jardins familiaux « qui n’ont pas permis d’écouler à des prix rémunérateurs pour les producteurs. Des vergers complets n’ont pas été récoltés. » La cerise demeure pourtant le second produit de la Sica qui lui permet de réaliser 35 % de son chiffre d’affaires. L’abricot a aussi connu des avatars en raison des dégâts dûs à la grêle, bien que les volumes aient augmenté. La prune a connu des difficultés d’écoulement. La fraise maintient ses volumes mais le chiffre d’affaires est légèrement en baisse. Enfin le raisin « malgré une petite récolte a globalement sauvé la campagne. » Les volumes sont à la hausse (3 198 t) et il apporte 55 % du chiffre d’affaires de la Sica contre 52 % l’an dernier.
L’heure n’est donc pas aux investissements importants. « Nous n’avons pas de projets d’agrandissement, mais de réorganisation de l’espace actuel pour en améliorer l’efficacité. La zone de conditionnement va être revue, avec l’installation du convoyage aérien, pour plus de rationalisation et une meilleure gestion de l’organisation. » La Sica a néanmoins pu verser des primes PFI aux adhérents (privés de dividendes depuis trois ans) car « c’était indispensable pour les agriculteurs et les exploitations », a indiqué Ghislain Roux responsable commercial de la Sica. A noter qu’à la vente Franck De Martino a rejoint l’équipe commerciale.