Bretagne
La Section nationale Echalote relance les Pouvoirs publics
Confrontés pour la deuxième année consécutive à une campagne catastrophique, les producteurs d'échalotes traditionnelles ont rencontré le 4 décembre le sous-préfet de Morlaix. « Depuis 2010, nous alertons le ministère sur les irrégularités relatives à l'inscription au catalogue échalote de variétés de semis hollandaises, en réalité des oignons, explique Hubert Le Nan, producteur à Plouescat (Finistère), nouveau président de la section nationale. Aujourd'hui, six variétés contestées sont produites en France et en Europe, déstabilisant le marché. Le 22 septembre, nous avons fait une proposition pour renforcer le protocole d'inscription et le ministre a dit qu'il ferait son possible pour faire avancer le dossier. Or deux mois après, rien n'a avancé. » Alors que le prix de revient en échalote traditionnelle est de 0,50-0,60 €/kg, le prix de vente est aujourd'hui de 0,06 € /kg. « Nous demandons le retrait des bulbes et des graines de ces variétés. Si rien n'est fait, c'est toute la filière échalote qui va s'écrouler. » D'autres actions pourraient être envisagées dès janvier. La Section nationale Echalote rassemble 500 producteurs pour 2 000 ha et 40 000 t d'échalotes.