La salade en grève
15 h 30 : La mobilisation est grande autour du Min de Châteaurenard bloqué pour la seconde matinée consécutive par près de 300 producteurs de salade des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse.
Ce matin, les manifestants se sont prononcés pour une cessation complète de la coupe et de la commercialisation de la production jusqu’à lundi. Ils espèrent, pendant ce laps de temps, convaincre les expéditeurs et les négociants à relancer le marché sur une base de 30 centimes par pied. Le mouvement, parti de la base, est en train de s’étendre à la quasi-totalité des bassins : Val-de-Loire, pays nantais, Sud-Ouest (où le Modef est à l’origine d’une distribution gratuite ce matin à Marmande) et les Pyrénées-Orientales ont adhéré à cette initiative.
Une réunion est annoncée ce soir à 18h à Perpignan pour inciter les maraîchers (il y a quelques récalcitrants) à cesser totalement la récolte. A Châteaurenard, le SNM n’a enregistré aucun départ donc n’a produit aucune cotation contrairement à Perpignan. Une réunion est convoquée pour 16h sur le Min de Châteaurenard avec les négociants pour envisager une sortie de crise. Parallèlement les producteurs incitent les transporteurs à n’assurer aucun départ pour assécher le marché. Si la réunion avec les opérateurs commerciaux ne débouche pas, les producteurs ont prévu d’organiser des contrôles de camions durant toute la nuit.
Le mouvement largement médiatisé a amené la présidente de la FNPL, Angélique Delayahe, a envoyé un courrier au ministre Barnier pour demander une réunion de filière dans le but d’aboutir à une meilleure transparence des prix et une meilleure rémunération des producteurs. La section nationale salade a également demandé une rencontre d’urgence avec le ministre. Du côté de la FCD, certaines enseignes qui avaient prévu des mises en avant craignent de ne pas y parvenir la semaine prochaine du fait du mouvement. Une distribution de salades organisée par la FNSEA est annoncée samedi au Salon de l’agriculture.