Turquie
La Russie n'a finalement pas été l'Eldorado attendu
Lors de la mise en place de l'embargo russe en août 2014, la Turquie espérait profiter pleinement de la situation pour augmenter ses exportations vers un pays qui était déjà un grand client. Un récent rapport de l'USDA tend à montrer qu'en termes de valeur, le marché russe n'a pas rempli toutes ses promesses.
Sur la période janvier-avril 2015, si les exportations de fruits turcs ont progressé de 39 % en volume, la valeur globale n'a gagné que 27 % par rapport à la même période en 2014. Seuls les agrumes ont connu un meilleur destin avec des valeurs en hausse pour les mandarines (+ 36 %) et les oranges (+ 34 %).
En légumes, les indicateurs sont même en baisse : -8 % en volume, - 13 % en valeur. La tomate, de loin le légume le plus exporté vers la Russie, a connu une baisse de 8 % en valeur. La situation s'explique d'une part par la concurrence d'autres pays fournisseurs (Equateur avant l'embargo, Belarus et Pakistan depuis sa mise en place). D'autre part, les plus grandes sociétés exportatrices turques n'ont pas essayé d'entrer sur le marché russe considéré comme aventureux, sentiment renforcé par des problèmes de paiement de certains importateurs.