Union européenne-Russie
La Russie a réouvert ses frontières aux légumes en provenance de l’Union européenne
Après l’accord entre la Russie et la DG Sanco, sept pays peuvent à nouveau exporter. Pour la France, tout dépendra de l’avancée de l’enquête sur l’origine de la bactérie dans les cas relevés à Bordeaux.
Depuis l’annonce vendredi 24 juin de la présence de bactérie E. Coli O104 chez les personnes atteintes du syndrome SHU à Bordeaux à la suite d’ingestion de graines germées, la France n’était pas en mesure de signer le protocole d’accord avec les autorités russes pour des envois de légumes. « Nous attendons d’avoir les résultats de l’enquête sur la provenance de la bactérie E. Coli O104 dans les cas relevés en Aquitaine, car les graines germées incriminées ne sont pas originaires de France. Nous espérons pouvoir livrer une réponse claire au plus tôt aux autorités russes. Depuis ce week-end, nous élaborons un plan de surveillance national à l’égard de cette bactérie qui sera mis en place le plus rapidement possible », explique Jean-Luc Angot, directeur adjoint à la DGAL. En parallèle, lundi 27 juin, les premières importations russes de légumes européens avaient repris, a indiqué, à fld, la DG Sanco. En effet, la Commission européenne a transmis à la Russie les plans de surveillance de sept Etats membres (Belgique, Pays-Bas, Espagne, République Tchèque, Pologne, Hongrie, Lituanie). En parallèle, Bruxelles a prévenu les autorités russes de la présence de E. Coli O104 en France et la filière européenne des f&l s’inquiétait que la Russie ne prenne des mesures en refermant ses frontières pour l’ensemble des pays de l’UE. « Ce protocole d’accord signé le 21 juin avec plan de surveillance par Etat membre concerne les expéditions directes, explique Philippe Binard, secrétaire général de Freshfel. C’est-à-dire qu’il ne concerne pas les réexpéditions, le légume doit être originaire de l’Etat membre qui bénéficie d’un plan de surveillance spécifique. » Ces envois font suite à la signature d’un protocole d’accord entre l’UE et les autorités russes en charge de la protection de la santé (Rospotrebnadzor) le 22 juin à Moscou. Un protocole qui stipule que les exportations doivent faire l’objet d’un certificat signé par les autorités compétentes de chaque Etat membre ainsi que la liste des laboratoires accrédités pour effectuer le monitoring. Rappelons qu’à partir du moment où dix jours se sont écoulés depuis le dernier cas humain atteint par la bactérie E. Coli détecté, l’ensemble de certification et de monitoring n’a plus lieu d’être.