Agriculture biologique
La restauration fait la part de plus en plus belle aux produits bio
Alors que le Printemps Bio s’annonce du 1er au 15 juin, les chiffres de l’agriculture bio en France sont au beau fixe. Particulièrement dans la restauration collective.
L’Agence Bio a présenté, la semaine dernière, l’état de l’agriculture biologique française. En 2010, le secteur a connu un essor sans précédent : par rapport à 2009, on compte 25,3 % d’exploitations en plus (20 604), 23 % d’opérateurs (31 000), 25 % de surfaces (845 440 ha, dont 273 000 en reconversion). La part des fruits et légumes est notable : 38 % des exploitations en produisent, dont la moitié à titre principal. Le marché progresse de 10,8 % l’année dernière pour atteindre 3,38 Md€ avec des situations contrastées selon les circuits de distribution : la vente directe progresse encore (47 % du chiffre d’affaires) alors que le reste stagne (réseau spécialisé, GMS, indépendants, artisans commerçants). Avec 569 M€ de chiffre d’affaires (+ 9 %), les fruits et légumes représentent 17 % du total. Il est à noter que les importations ont représenté 50 %. En RHF, la progression est particulièrement forte puisque les achats ont été multipliés par trois en deux ans pour atteindre 130 M€ en 2010. De plus, la part du bio dans les achats s’est renforcée et, en produits frais, représente 20 % du total. Près d’un restaurant collectif sur deux propose du bio au menu (46 %), et plus de six cantines sur dix. Parmi les principaux produits proposés : les fruits (sur 89 % des sites, dont la pomme présente à 83 %) et les légumes frais et surgelés (sur 71 et 38 %, dont la carotte sur 63 %). Les perspectives sur 2012 sont aussi fortes : 35 % des restaurateurs non-acheteurs ont l’intention de le faire et 13 % de façon certaine. Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence Bio, se réjouit de cette évolution : « Il demeure indispensable qu’il puisse exister un développement harmonieux entre l’offre et la demande. Nous assistons à plusieurs mouvements positifs comme le développement de la contractualisation des fournisseurs de la RHF. Cela souligne la volonté de construire durablement et, pour cela, il faut l’implication de la filière. La forte dynamique de conversion entraîne l’augmentation de l’offre et il existe aujourd’hui des disponibilités, en fruits et légumes notamment, qui permettent à la RHF de s’approvisionner en produits bio et locaux. »