Paca
La région doit encore largement améliorer son organisation économique
L’avènement de Coop de France Alpes-Méditerranée, clairement inscrit dans le mouvement coopératif, devrait permettre de rapprocher les forces vives de la filière.
La FRCA Paca est devenue officiellement “Coop de France Alpes-Méditerranée” suite à une délibération lors de l’Assemblée générale extraordinaire qui a précédé son Assemblée générale ordinaire le 3 décembre à Lambesc (Bouches-du-Rhône). Un changement d’appellation qui ne change en rien les missions de la Fédération régionale, mais souligne son appartenance à un réseau national de poids. Dans la Région Alpes-Méditerranée, Coop de France regroupe 75 % des coopératives et 55 % des Cuma (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) locales. Ses principales missions sont l’action syndicale (promotion et défense), le développement et le conseil aux entreprises coopératives.
« Première OPA (organisation professionnelle agricole)de la Région, Coop de France Alpes-Méditerranée participe également à des actions transversales avec d’autres organisations professionnelles, comme la création du G4 », devait souligner son président Max Coq. Engagée dans le développement durable depuis plusieurs années, elle met en place un partenariat sur le sujet, sous forme d’une plate-forme commune avec la FRIAA qui a été présentée le 17 décembre à Avignon.
En début d’année, Coop de France Alpes-Méditerranée s’est également rapprochée de la Fédération Fruits et Légumes, coopération en Languedoc-Roussillon pour la création du RéSEau Fruits et Légumes Sud-Est, visant à une meilleure organisation économique. L’organisation économique dans le Sud-Est, ou plutôt sa faiblesse, a fait l’objet de nombreuses discussions. « Un sujet qui me prend la tête, devait expliquer Jean-Louis Joseph, vice-président de la Région, chargé de l’agriculture. La Commission européenne est prête à augmenter ses budgets si l’organisation économique atteint les 60 %. Nous en sommes loin et Paca doit mettre les bouchées doubles. » Jean-Louis Joseph a également indiqué qu’il ferait une proposition au Conseil régional en février, afin que les coopératives puissent acheter du foncier pour favoriser l’installation des jeunes agriculteurs.
Pour sa part, Philippe Mangin, invité de l’assemblée générale, s’est longuement exprimé sur l’avenir de l’agriculture, précisant que l’enjeu était de « marier défi écologique et productivité. » Revenant sur l’imposition des coopératives, il a indiqué que « si l’on touchait à la fiscalité, Coop de France demanderait des contreparties. » Enfin, concernant la contractualisation, Philippe Mangin a souligné que « c’était une chance pour la coopération » et que « mieux valait inciter les producteurs à contractualiser avec une coopérative qu’une multinationale. »