Medfel 2011 - Prévisions pêche/nectarine/pavie
La récolte française devrait être en phase avec les calendriers régionaux
La pêche plate confirme sa progression, faisant le bonheur de l’Espagne. La Grèce souffre une fois de plus et l’Italie est attendue en léger recul.

C’est une récolte plus importante de pêches/nectarines et pavies qui est attendue pour cette saison, avec près de 55 000 t supplémentaires par rapport à 2010 et 14 000 t de plus par rapport à la moyenne quinquennale. Néanmoins, devait souligner Eric Hostalnou qui a rédigé ces prévisions « au-dessous de 3 millions de tonnes, il faut considérer que la récolte est normale. » Parmi les grandes tendances, il faut souligner l’augmentation exponentielle de la pêche plate qui atteint cette année un potentiel de 85 100 t. Elle est produite essentiellement en Espagne, dans les provinces de Catalogne, d’Aragon et de Murcie où elle compense les arrachages d’anciens vergers. Globalement, la production espagnole sera plus importante que l’an dernier pour les pêches/nectarines alors que la pavie – en pleine crise – poursuit sa décroissance (entre 300 000 et 500 000 t en cinq ou six ans). En Grèce, après plusieurs années émaillées d’incidents climatiques, la propagation de la sharka « qui gangrène la quasi-totalité du verger », et la crise de la pavie destinée à la transformation, les producteurs ont du mal à rebondir. Contrairement aux Espagnols, ils n’ont pas su se réorienter et continuent de subir. De plus, le pays est en passe de perdre ses marchés de l’Europe de l’Est au bénéfice de l’Italie et de l’Espagne. En Italie, la campagne (en léger recul) va succéder à deux années calamiteuses. « La capacité des producteurs italiens à résister à ces crises à répétition reste difficile à comprendre pour les observateurs extérieurs », constate Eric Hostalnou. La pavie affectée par la crise du secteur de la transformation poursuit sa décadence avec une perte de potentiel de - 22 % par rapport à la moyenne quinquennale. Enfin, en France, où la campagne 2010 avait été marquée par un retard de maturité de quinze jours, jamais rattrapé, la saison 2011 sera en phase avec les calendriers des différentes régions. Néanmoins, le potentiel s’effrite encore avec la disparition de quelques grandes exploitations. Des volumes significatifs devraient entrer sur le marché dès la semaine 24.