Bretagne
La quinquagénaire Sica Saint-Pol toute fringante
En guise de cadeau d’anniversaire pour ses 50 ans, la Sica Saint-Pol s’est offert un cadeau rare : une très bonne campagne 2010. Et elle a plein de projets pour les années futures.
Le chiffre d’affaires de la Sica Saint-Pol a progressé de 9,5 % à 235 millions d’euros, le volume restant identique à la saison précédente (300 000 t de trente légumes différents). Les 1 200 fermes adhérentes (1 500 agriculteurs) « ont bénéficié de conditions météo clémentes », s’est réjoui Jean-François Jacob, secrétaire général de la Sica, mardi 1er mars. Le chou-fleur d’hiver, roi de la ceinture légumière nord-finistérienne (44,7 M€ de ventes à 0,57 € la tête) a rempli d’aise les producteurs. Autre motif de satisfaction : la tomate a retrouvé des couleurs sur la saison, grâce à la bonne tenue des cours en rondes et grappes. Les légumes bio ont pris beaucoup de poids avec l’entrée de huit nouveaux producteurs (vingt et un actuellement) et une production augmentée de 36 %. Mais les années peuvent être aussi changeantes que le climat. Aussi la Sica Saint-Pol prend-elle de nouvelles orientations pour consolider ses positions, en France et en Europe (la moitié de ses ventes). Principal chantier : la logistique. D’ici à 2013, la Sica a budgété 100 M€ pour réorganiser ses stations de conditionnement autour de deux plates-formes logistiques. Ces stations automatisées traiteront des colis munis pour la première fois d’une puce d’identification électronique (RFID) pour tracer le produit du champ au magasin. Parallèlement, la Sica a démarré en janvier l’exploitation d’une ligne de fret ferroviaire entre Rennes et Lyon, au travers de la société Combiwest dont elle détient près de 48 % du capital, avec des spécialistes du fret ferroviaire. La Sica projette de consolider ce fret en multipliant les lignes au départ de Morlaix vers toute la France. Enfin la Sica annonce qu’elle entend mener à bien dès cette année son projet de structure européenne des marchés au cadran français, belges, allemands, espagnols. Objectif : devenir un interlocuteur face à la Commission européenne et la GMS européenne, mais aussi se donner les moyens d’agir sur un marché excédentaire en exportant.
Lire aussi fld hebdo du 18 janvier 2011, fld magazine de février 2011 et notre édito p. 1.