La promotion au secours des poires et des prunes
Pour tenter d’enrayer la crise sans précédent que connaissent la prune et la poire, le gouvernement a choisi de renforcer la communication et la promotion de ces produits.
La poire d’été n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise, suivie de près par la prune. Le “seuil d’alerte” est atteint depuis plusieurs semaines et l’application du coefficient multiplicateur semblait bien se profiler la semaine dernière.
Une réunion des intervenants des filières à l’Oniflhor, le 3 août, a pourtant reporté cette application demandée par certains syndicats locaux et nationaux ainsi que par la production. De grands plans nationaux de promotion pour favoriser la consommation, des mises en avant par la grande distribution, les expéditeurs et les grossistes ont été décidés pour tenter d’enrayer la mévente et le désintérêt des consommateurs pour ces deux productions.
Pour l’instant donc, pas de coefficient multiplicateur, mais une nouvelle réunion devrait avoir lieu cette semaine à l’office afin de mesurer l’évolution des marchés et l’impact du dispositif de communication.
Le “coef” ne fait pas l’unanimité
Il faut dire que le fameux coefficient salvateur n’est pas si consensuel : dans un communiqué, l’UNCGFL le qualifie de “Ubuesque, populiste et effet d’annonce”. Pour le groupement des grossistes, “gérer l’illusion que l’on peut faire remonter les cours avec un coefficient multiplicateur et faire baisser les prix avec un SRP spécifique relève de la quadrature du cercle”. Reste que la situation demeure critique, notamment pour la poire qui, d’après Christian Pauleau, Président de la FNPF, “subit de plein fouet la concurrence des exportations de Packam’s en provenance de l’hémisphère Sud et de Chine, en pleine période de cueillette française”. La grogne est réelle dans les régions, et les actions, ainsi que les communiqués coup de poing en faveur de mesures efficaces se multiplient (voir brèves ci-contre).
Le ministère, qui a promis de se rapprocher des autres pays européens concernés pour “effectuer une saisine de la Commission Européenne sur les difficultés du marché de la poire d’été en vue de l’examen de mesures exceptionnelles” ne semble pas avoir de grandes vertus d’apaisement. A suivre…