Transport routier
La profession conserve une importante capacité de résistance
Même si la crise touche évidemment le secteur, le transport routier frigorifique semble mieux tirer son épingle du jeu que certains de ses confrères.
La période que traverse le transport frigorifique par route est difficile, tout le monde en convient, mais la situation n’est pas désespérée. C’est le constat qui ressortait, la semaine dernière à Lyon, lors de l’assemblée générale de l’Union nationale du transport frigorifique (UNTF). L’événement a rassemblé plus d’une cinquantaine de responsables, ce qui est une belle performance pour une association ayant un an d’existence.
La crise qui touche le transport en général était au cœur des débats. L’UNTF avait mené une mini-enquête auprès de ses adhérents pour évaluer son impact sur les entreprises. Il en ressort que les volumes sont en baisse : 70 % des sociétés reconnaissent une chute pouvant aller jusqu’à 10 %, avec des situations difficiles (départs primeurs dans le Nord au début de l’année). La même proportion a enregistré un recul en chiffre d’affaires allant jusqu’à 10 %. Certains en ont fait les frais comme les transports Pailler ou Fourcher Frigo, opérateur pour Leader Price. Outre la baisse des volumes, les transporteurs sont nombreux à mettre en avant les politiques tarifaires de leurs confrères, phénomène exacerbé en période de crise.
Malgré tout, la capacité de résistance de la profession semble demeurer forte. « Les transporteurs frigorifiques ont rapidement pris certaines mesures correctives qui semblent porter leurs fruits », souligne l’UNTF. Cependant, contrairement à d’autres branches professionnelles, la réduction des effectifs ou des parcs n’a pas été l’option choisie en premier. Au contraire, la grande majorité des entreprises interrogées a préféré, en premier lieu, réorganiser leur plan de transport. L’étude avance que la baisse du chiffre d’affaires de la profession ne justifierait pas des mesures drastiques de réduction des moyens. En fin de compte, comme l’a souligné Nicolas Olano, co-président, il s’agit plutôt de mesures de développement. D’ailleurs, l’ambiance du rendez-vous de Lyon était proactive : travail sur les litiges à réception, partenariat avec Transfrigoroute et certainement avec GS1 France… L’agenda demeure chargé.