Assemblée générale du Celfnord
La profession affronte une période de transition
Trois des cinq sections régionales constitutives du Celfnord ont trouvé leur destinée. Du côté des choux-fleurs et de la frisée, rien n’est encore réglé.
Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle OCM, la profession régionale assiste “au démantèlement progressif” du Celfnord (Comité économique fruits et légumes du Nord de la France). Les cinq sections régionales “produits” n’ont pas encore toutes une idée très précise de leur destinée. « Si trois des sections “produits” ont vu apparaître de nouvelles structures nationales reconnues en AOP ou en passe de l’être », expliquait Gabriel Lopez, directeur du Celfnord et de l’Apef (Association des producteurs d’endives de France) lors de l’AG du 26 juin, deux n’ont toujours pas leur avenir fixé. Parmi les trois premières sections, il y a l’AOP nationale endives réunie dans la nouvelle Apef, la section “pommes et poires” et la section “poireaux”.
Beaucoup d’interrogations subsistent en revanche pour le chou-fleur (frais et transformé) et la salade frisée. En ce qui concerne le premier, une association informelle entre les quatre OP concernées vient d’être créée pour “continuer les actions collectives de soutien au marché”. Selon Gabriel Lopez, « elle pourra bénéficier d’un accompagnement administratif et juridique du Celfnord si elle le souhaite ». La section régionale “frisée” poursuit, quant à elle, ses actions menées entre les deux OP concernées par ce produit.
Depuis sa perte de reconnaissance institutionnelle, le Celfnord a vu ses missions considérablement réduites. Il doit néanmoins régler la question des réserves financières des différentes sections, notamment celle de la section régionale endives disposant d’un “matelas” d’un peu plus de 800 000 €.
Si tous les responsables endiviers admettent le transfert des activités et des compétences de la section régionale endives vers l’Apef, ils ne sont pas tous prêts à autoriser le transfert des réserves vers cette même Apef. « D’autant que l’on passe d’un système autrefois basé sur un système de cotisations obligatoires à un nouveau système basé sur des cotisations volontaires », explique André Tondeur, président du Marché de Phalempin. Certains les verraient bien abonder la nouvelle AOP “Perle du Nord” sur l’avenir de laquelle de nombreux espoirs restent fondés.