Melon
La production française en ordre de bataille
Les quinze producteurs du Syndicat de melon du Haut Poitou fêteront les vingt ans de leur organisation et les dix ans de l’Académie des Maîtres du melon du Haut Poitou le 28 juin au Futuroscope de Poitiers. En 1998, le syndicat obtenait une IGP, reconnaissance européenne des particularités de ce territoire propice à la culture du melon. A l’occasion du lancement de chaque campagne, l’Académie des Maîtres du Melon du Haut Poitou intronise plusieurs personnalités, ambassadeurs du melon. Les académiciens se réunissent chaque semaine durant la saison pour participer à des dégustations qui détermineront quelles variétés pourront obtenir le label IGP des Maîtres du Haut Poitou. L’autre vocation du syndicat est de défendre les producteurs et a obtenu, en 2007, le statut de calamité agricole pour la région.
Les producteurs du Centre-Ouest sont, quant à eux, assez inquiets. L’offre a chuté de 28 % (59 000 t). Certaines entreprises ont même arrêté de produire du melon et se tournent vers la production espagnole. Cependant, les surfaces devraient augmenter légèrement et atteindre 5 300 ha.
Dans le Sud-Est, les établissements J. Meffre surfent sur la notoriété de leur fondateur. En 1973, Alain Meffre prend la succession de ses parents et insuffle un élan à l’entreprise. Cette année, un nouveau conditionnement est proposé. Pour la prochaine campagne, la société plantera 25 ha de melons bio.
Dans le Sud-Ouest, rencontre avec Pierre Faval, directeur de Cadralbret. Celui-ci est un fervent défenseur du terroir et des hommes qui y habitent. Après plusieurs tentatives, ses espoirs d’IGP ont disparu. Mais il continue à appliquer le cahier des charges mis en place lors de la demande de l’IGP pour sa marque Bosoleil.
En Espagne, plus de 75 % des melons Charentais jaunes sont produits dans la région du Campo de Carthagène en Murcie. En Andalousie, l’ensemble de la recherche melonnière mondiale est concentré du côté d’Almeria. Cette année, des tests ont été réalisés avec une variété produite en Amérique Centrale et au Brésil afin de voir comment le melon se comporte durant le transport.