Pérou
La production d’asperges reprend sa progression après la crise économique
Cette saison, les asperges péruviennes sont encore plus présentes sur le marché. Ce serait ainsi le résultat d’une politique forte de développement et de bonnes conditions de production.
La production d’asperges du Pérou devrait atteindre cette année les 330 000 tonnes, ce qui souligne une progression de 6 % par rapport à la récolte de l’année précédente. Le froid, plutôt inhabituel dans ces contrées, enregistré ces derniers mois n’aura finalement pas d’impact pour la production. De plus, le secteur s’est plutôt bien remis de la crise économique récente qui a entrainé des prix bas sur les marchés mondiaux et une baisse sensible de la demande. Le secteur dépend en effet fortement des exportations, principalement vers les Etats-Unis où le Pérou expédie ses asperges vertes (45% de la production totale) et l’Europe pour ses turions blancs. Pour la campagne 2010, les producteurs péruviens s’attendent à exporter 250 000 tonnes, soit une progression de 9% par rapport à 2009. Cette année là, les recettes globales s’étaient établies à 389 M$ (297 M€), un chiffre considérablement plus bas que les 451 M$ (344,5 M€) de la campagne 2008. Il est vrai aussi qu’entre ces deux années, le prix de l’asperge au départ des fermes est passé de 1$ (0,76 €) à 0,60 $ (0,45 €). Comptant pour 71% du marché, les Etats-Unis demeure le principal client du Pérou avec 84 969 t en 2009. De l’autre côté de l’Atlantique, les Pays-Bas (11%), l’Espagne (7%) et le Royaume-Uni (5%) sont les principaux marchés. Le Pérou a entamé depuis quelques années une sorte de « révolution tranquille » qui porte aujourd’hui ses fruits. Les surfaces cultivées devraient représenter en 2010 28 000 ha. C’est au niveau des rendements que l’évolution est notable : ils sont en moyenne 11,5 tonnes à l’hectare mais peuvent atteindre 20 tonnes chez les meilleurs faiseurs (région d’Ica, au sud de Lima). L’usage de technologies modernes, une production orientée vers le marché et de forts investissements (principalement sur la côte péruvienne) ont permis ce fort développement. Tout n’est pas forcément rose : les producteurs d’asperges du Pérou doivent composer avec l’obligation de fumigation demandée par les Etats-Unis, ce qui entraine d’importants coûts et une réduction de la durée de conservation.