Languedoc-Roussillon
La primeur Béa du Roussillon obtient son AOP à Bruxelles
La Béa du Roussillon sera sur les étals de la mi-mai à la fin juillet. Entre 500 et 700 t sont prévues en provenance de six à huit producteurs.
C’est désormais officiel : la pomme de terre primeur Béa du Roussillon vient d’obtenir son AOP par Bruxelles. L’aboutissement de nombreuses années de travail des huit producteurs catalans installés dans la plaine du Roussillon. Son cahier des charges vient tout juste d’être approuvé au Journal Officiel européen (cf. fld hebdo du 20 mars, p. 17 de la version numérique) et les premières primeurs apparaîtront sur les étals dès la mi-mai et jusque fin juillet. Pour la mettre en avant, des emballages spécifiques ont été conçus avec un emblème mettant en avant son caractère premium. « Au total, les volumes prévus avoisineront les 500 à 700 t même si nos objectifs seraient d’atteindre les 1 000 t si nous ne subissons pas d’aléas climatiques sévères, note Juliette Augier, au syndicat de défense de la primeur Béa du Roussillon, et proviendront de sept à huit producteurs. C’est une primeur qui représente un coût de production important car elle est plantée et récoltée manuellement. » Il aura fallu de nombreuses années pour obtenir le Graal de l’AOP. En effet, il fallait que les producteurs démontrent combien la primeur Béa du Roussillon est cultivée spécifiquement dans la région. Pour les producteurs, l’AOP garantit désormais toutes les étapes de la production selon un savoir-faire reconnu et leur donne une reconnaissance attendue depuis de nombreuses années. Rappelons que la Béa du Roussillon avait obtenu son AOC en 2006. Il aura donc fallu six ans pour voir son cahier des charges adoubé par Bruxelles. Et il sera possible de la découvrir sur les étals de la grande distribution en particulier. Cette année, le syndicat de défense a prévu de la proposer à la table des présidents. Dès la mi-mai, elle sera ainsi offerte aux présidents du Conseil général, du Conseil régional mais aussi à la présidence de la République. D’autres produits attachés au terroir du Roussillon sont également sur la voie d’une reconnaissance européenne comme les abricots rouges du Roussillon qui devraient obtenir leur appellation d’origine ou encore l’artichaut du Roussillon dont le dossier d’IGP vient d’être approuvé par l’Etat et bientôt par Bruxelles.