Produits d’import
La pression reste plus forte en fruits qu’en légumes
Il faut gérer une offre excédentaire en fruits d’hémisphère Sud. L’arrivée précoce des fruits à noyau ajoute son lot d’inquiétude. En légume, on joue sur du velours jusqu’à mi-avril.
Des retards de bateaux du Chili ont permis d’alléger la pression de l’offre. En prune, la hausse des prix est acquise pour Angeleno. L’Afrique du Sud est en fin de course. Ce n’est pas le cas en raisin. Les ventes restent décevantes et c’est l’Afrique du Sud qui souffre le plus. En noir, l’arrivée du Bonheur oblige à forcer les ventes de La Rochelle et de Lavallée. Le Ribier du Chili commence à débarquer en visant un niveau de prix supérieur.
En kiwi, les deux semaines de retard du Chili sont une bonne nouvelle pour les metteurs en marché d’Europe. Mais les prix continuent de se dégrader en Italie où la fin de saison risque d’être plus mauvaise que prévu.
En poire Williams, le nombre d’offreurs se réduit. La mauvaise tenue oblige encore à faire des concessions.
Prévisions révisées
Dans l’hémisphère Sud, les prévisions optimistes de récolte de pomme sont revues à la baisse. Au Chili, on table maintenant sur un recul de 16 % à environ 625 000 t (Simfruit). Toutes les variétés seraient touchées avec un calibre assez faible et pour Granny, des défauts de coloration. Cependant, le tableau est un peu noirci pour faire remonter les prix des belles qualités.
La campagne de fruits d’été du Maroc débute cette semaine. De nouvelles plantations de variétés low chilling arrivent en production sur Agadir-Tarroudant. Mais c’est surtout au Nord de Marrakech, secteur de Chichaoua, que les surfaces ont le plus progressé. La récolte débute une semaine après Agadir. Les premiers arrivages de pêche blanche d’Espagne sont attendus en début de semaine prochaine, ceux de nectarine en fin de semaine. La récolte de fruits d’été s’annonce très abondante : des animations commerciales d’envergure devraient être programmées dès les mois de mai et juin !
En fraise, le recul des arrivages espagnols a été plus accentué, avec des écarts de triage. Le rythme devrait se renforcer un peu après Pâques mais sans atteindre les sommets d’antan. En revanche, la campagne sera plus tardive. En framboise, l’offre progresse en Tulameen. Elle entre en pleine saison avec Layon. Les nouvelles variétés de mûre sont très belles, avec des fruits de bon calibre. La mise en place est assez bonne. En myrtille, l’Andalousie ne tiendrait pas ses promesses de développement. Les spécialistes cherchent des terroirs plus favorables.
En légumes, les retards en Italie contribuent au soutien des prix en Espagne. L’artichaut est le grand gagnant. L’asperge est aussi bien valorisée.
Le melon des Antilles se valorise très bien (près de 3 €/kg). L’origine phare en Charentais de printemps tire profit des problèmes de qualité au Maroc, ce qui incite les spécialistes à mettre en avant le haut de gamme.