La préférence communautaire, une idée neuve !
La solution à la très grave crise agricole sera donc européenne ou ne sera pas. Telle est en résumé la réponse qu’est venu apporter Nicolas Sarkozy à l’occasion de sa visite de clôture du Salon de l’agriculture. Bien sûr, le président de la République a annoncé qu’il allait étendre son plan de sauvegarde de l’agriculture : 800 M€ de prêts supplémentaires et 50 M€ de prêts bonifiés en plus. Mais cela n’aidera qu’à boucler les fins de mois difficiles des agriculteurs français. Bien sûr, il a repris à son compte les engagements de son ministre à passer les mesures agri-environnementales au scanner de la concurrence européenne, provoquant ainsi un tollé dans les milieux écolo, ces derniers criant à la trahison du Grenelle de l’environnement. Mais c’est bien au sein de la future Pac que l’agriculture doit trouver son salut. Sarkozy a ressuscité la préférence communautaire, lui donnant une nouvelle définition : les produits des pays tiers ne pourront rentrer sur le marché communautaire que s’ils sont compatibles avec nos règles sociales ou environnementales. Il reste à convaincre les 27 autres pays, et l’OMC. Une paille. Quant aux agriculteurs français, ils sont priés d’attendre ces jours meilleurs.