Produits d’import
La précocité accentue les écarts et la pression sur les prix
L’offre de fruits à noyau progresse vite, les facteurs de soutien des prix sont plus ténus malgré quelques déficits. En légumes, précocité et chaleur occasionnent plus d’écarts de prix.
La gamme des fruits à pépins d’hémisphère Sud est complète au stade détail. Le retard du référencement en Gala perturbe le début de saison. Pour éviter tout retard, les opérateurs de Golden d’Afrique du Sud ont mis la pression sur les pays du Nord de l’Europe. Les prix d’attaque sont bas, ce qui a fait basculer certaines enseignes avec plusieurs semaines d’avance. La place occupée par les fruits à noyau progresse nettement à partir de cette semaine. L’offre double en Andalousie et elle se maintiendra à son niveau de pleine saison pendant trois semaines. A Murcie, l’écart de maturité est de seulement quelques jours par rapport à l’Andalousie, et la part des variétés subacides très précoces progresse. En revanche, l’écart habituel de calibre est plus marqué cette année. L’offre en calibre A est faible, ce qui est habituel. Celle en calibre B est dominée par les conditionnements de type 35 fruits et peu d’opérateurs ont un suivi en emballages de 30-32 fruits de 4,30 et jusqu’à 4,80 kg net. Ce facteur accentue les écarts de prix entre opérateurs, qui semble être encore plus important que les années précédentes, aussi bien en pêche qu’en nectarine. Le calibre B se négocie entre 2 et 3 € en pêche et jusqu’à 3,30 € en nectarine jaune. La gamme des abricots précoces d’Espagne se renforce cette semaine mais les rendements sont modestes pour ce type de variétés.
Les fruits rouges en fête
En cerise, la récolte est assez abondante, la pluie a permis de gagner en calibre. Les conditions climatiques sont devenues plus favorables pour une offre soutenue, surtout au départ de la région de Tarragone. En fraise, la mauvaise valorisation a freiné les expéditions. Il reste trois semaines de pleine saison mais les ventes se font entre 1,20 et 2,40 €. Le panier d’un kilo ne suscite pas un intérêt démesuré, il est proposé à 2,20 € en beaux fruits. En framboise, les prix évoluent dans une large fourchette entre les dernières précoces Lyon récoltées trop petites et la Tulameen.
Le melon revalorisé
En melon, les prix restent à des niveaux très soutenus. Le déficit à Marrakech et la fin de la saison à Dakhla permettent de garder une moyenne de 1,70-1,80 €. Face au risque d’incertitude lié au déficit à Marrakech et à la baisse des surfaces à Almeria, des distributeurs avaient été demandeurs en prix de saison. Les engagements sont difficiles à servir. Almeria assure un petit suivi en aubergine dont les prix sont remontés à près de 1 € après une période de mévente. La courgette est aussi bien suivie avec des prix stables. En brocoli, le flux des expéditions est plus réduit. Les prix de l’ail d’Argentine et du Mexique sont soutenus, la moyenne en vrac étant autour de 3 €. Après plusieurs années de baisse, la prévision récolte en Andalousie progresse de 30 % pour retrouver un bon niveau. Les expéditions en sec doivent débuter vers le 20 mai. Dans la Mancha, on craint un calibre plus petit.