La pomme française cible le Maghreb et les pays lointains

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Publié le 19 décembre 2006 - Par

Anne-Solveig Aschehoug

Cette année, la production française avoisine le 1,8 million de tonnes, pour une production européenne de 8,5 à 9 millions de tonnes. De ce 1,8 million de tonnes, 750 000 t sont vendues sur le marché national, 750 000 t sont destinées à l’export et 300 000 t à la transformation. Les principales zones de production sont le BRM (30 % des volumes), le BGSO (30 %), le Val-de-Loire (26 %) et enfin la région Nord. Cette année, le marché semble stable, les aléas pourraient provenir d’une concurrence accrue des agrumes dans les mois à venir. L’an passé, la pomme avait tiré son épingle du jeu en partie grâce à une présence plus faible d’agrumes sur les marchés européens (baisse de production espagnole et américaine).

Cette année, la conjoncture diffère, les prévisions en agrumes sont stables et pourraient avoir une répercussion sur les achats de pommes.

Des actions ciblées vers la Chine

Quant aux importations vers la France, les prévisions de récolte sont à ce jour encore aléatoires. “Il semble, en tout cas, peu probable que l’on revive une situation similaire à l’été 2005, explique Jacques Vanoye. Dorénavant, nous avons pris le parti de mieux communiquer entre nous par l’intermédiaire de l’association Wapa”. Une réunion Wapa aura d’ailleurs lieu en parallèle du salon Fruit Logistica à Berlin.

Sur le grand export, la section nationale annonçait avoir ciblé ses actions vers la Chine, l’Inde et le Mexique et des opérations sont également envisagées vers le Maghreb notamment vers le Maroc et la Tunisie, où les pommes françaises sont peu présentes.

Enfin, la section nationale pomme ne désespère pas de faire tomber les barrières phytosanitaires qui empêchent l’envoi de fruits vers de grands pays producteurs que sont l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande ou l’Australie. En parallèle, un long travail est en cours afin d’harmoniser les calibres de fruits via le codex alimentarius. “Au mieux, nous pourrions arriver à un accord en 2010”, constatait ironiquement Vincent Guérin.