Allemagne
La pomme domine dans les vergers plantés outre-Rhin
Le dernier recensement des vergers fruticoles en Allemagne montre que si le nombre de producteurs a reculé de 14 % entre 2007 et 2012, les surfaces arboricoles n’ont enregistré qu’une baisse de 3 %. C’est surtout les petites exploitations qui ont régressé. Celles entre 0,5 et 1 ha ont reculé de 22 % sur la période et celles entre 1 et 2 ha, de 20 %. Avec ce genre de surface de vergers, les fruits ne représentent qu’une activité complémentaire pour les agriculteurs. De plus, les prix très bas enregistrés en 2009 et 2010 ont affecté l’ensemble de la filière, ne permettant pas aux gros opérateurs d’étendre leurs vergers. Sur l’année 2012, en termes d’hectares, la pomme est de loin le fruit le plus travaillé outre-Rhin, représentant environ les deux tiers des surfaces (31 738 ha), suivie par la cerise (5 258 ha), la prune (3 870 ha) et la cerise griotte (2 291 ha). Si le pays cultive environ 65 variétés différentes de pommes, la plupart d’entre elles ne dépassent pas le stade la culture locale ou régionale. Les “petites” variétés sont l’apanage de la vente directe (Berlepsch, Rubinette...). Plus de la moitié des surfaces (57 %) sont dédiées à quatre variétés. Le groupe des Jonagold demeure le plus important en couvrant 6 705 ha et reste stable. Dans ce groupe, entre 2007 et 2012, la Jonaprince a fortement progressé (+ 132 %, 1 193 ha) alors que la Jonagold a reculé de 20 % (3 036 ha). Elstar continue sa progression gagnant 13 % sur la période pour atteindre 5 948 ha. Braeburn (2 415 ha) et Gala (1 908 ha) sont aussi en progression, ces variétés pouvant être cultivées désormais au Nord du pays. Boskoop a reculé de 6 % en surfaces. La prédominance de ces variétés s’explique aussi par le choix des consommateurs allemands qui préfèrent des fruits plus acides, ce que propose Jonagold ou Elstar. En revanche, l’Allemagne a un climat plutôt froid et une saison plus courte, ce qui n’a pas permis le développement de variétés comme Pink Lady.