Début de campagne
La pomme de terre primeur prend ses marques en rayon
La faiblesse des stocks de pommes de terre de conservation laisse présager une bonne campagne pour la primeur dans les semaines à venir.
Bien que les opérateurs soient unanimes sur le retard de deux semaines dans la récolte, la campagne de la pomme de terre primeur française s’annonce sous de bons auspices. Il y aurait en effet peu de stocks de pommes de terre de conservation et tout le monde attend avec impatience l’arrivée des primeurs dans le rayon fruits et légumes. Pour autant les volumes en prévisionnel font état d’un “statu quo”, la production organisée tablant sur 50 000 t pour une production nationale atteignant les 140 000 t. Le bassin breton annonce une prévision de récolte de 15 000 t avec le même horizon qu’en 2011 (+ 30 %). Le début de campagne aura lieu fin avril en grande pompe avec la fin de la campagne de la coquille St Jacques. A Noirmoutier, Gérard Sémelin, le directeur de la coopérative, annonce une récolte avec un peu de retard, la campagne devant réellement commencer fin avril. « On revient à une année normale. Nous avons déjà des volumes avec la production sous tunnel (14 ha) pour la période de Pâques. On tourne à 20 t/jour et cette semaine on sera sur la même intensité de volumes. » En prévision, Noirmoutier table sur 11 000 à 12 000 t, dont 120 à 130 t de Bonnottes qui seront mises en avant à partir de la première semaine de mai. En termes de variétés, Sirtema totalisera 4 000 t, Lady Christl (5 000 t) et Charlotte (2 500 t). La petite dernière Esmeralda est en progression (400 à 500 t). A l’Ile de Ré, Christophe Barthère annonce un retard de huit à dix jours dans la commercialisation de la primeur sous AOP. « Cela ne pousse pas, c’est un grand souci pour nos clients car ils la demandent déjà. On débutera fin avril avec la variété Alcmaria, notre variété phare. On table sur une production en hausse de 1 800 à 2 000 t avec un emblavement de + 10 %. On finira la campagne plus tard (semaine 25). » Du 22 au 27 avril, l’AOP primeur de l’Ile de Ré sera présente dans plusieurs bistrots parisiens et des animations seront prévues sur l’île lors des vacances de Pâques. Dans le Sud, Valentine Finat en charge de l’appellation AOP Béa du Roussillon, reconnue officiellement l’an dernier par Bruxelles, annonce une prévision de production proche des 2 000 t, dont 500 t sous appellation par huit producteurs. « Nous constatons un maintien des cultures de primeurs aux alentours de 250 ha, dont 50 ha sous AOP. » Les premières Béa sous AOP sont attendues le 1er mai.