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La pomme de terre primeur en “danger de mort” ?
La section nationale a tiré la sonnette d’alarme, vendredi à Rennes, sur les risques de disparition de la pomme de terre primeur, au seul profit des quelques “packers” qui “inondent les GMS à des prix ultra-compétitifs avec des pommes de terre conservées toute l’année dans des frigos”. Cette communication alarmiste a pour objet de souligner que la place des primeurs en GMS (commercialisation autorisée du 1er mai au 15 août) se réduit tellement qu’elle fait craindre pour leur survie. « La production organisée a chuté en dix ans de 150 000 à 45 000 t (dont 23 000 t pour la Bretagne et 15 000 t pour le le Val-de-Loire)», explique André Minguy, président de la section Bretagne pomme de terre primeur. Et le mouvement pourrait encore s’amplifier : le prix au kilo se situe aujourd’hui entre 10 et 15 centimes le kilo pour un coût de production de 30 centimes. André Minguy craint que la production chute en 2010 de « 30 % voire plus ». Les producteurs reconnaissent qu’ils n’ont sans doute pas assez communiqué, même si un logo “pomme de terre primeur de France” a été lancé en 2008. La survie de la filière pourrait passer par un accord entre les filières “primeurs” et “consommation” limitant l’accès des “conso” au marché pendant la pédiode autorisée des primeurs. n