Assemblée générale interprofessionnelle
La pomme de terre change de com'
Le retour de la grande distribution à l'AG du CNIPT a permis d'aborder la question de la prédominance des MDD en rayon.
Pour accompagner l'arrivée d'une nouvelle direction, l'interprofession de la pomme de terre a annoncé le lancement d'une toute nouvelle campagne de communication. Alors que la consommation n'est pas tirée vers le haut, des efforts pourraient être menés sur la présentation des produits. Le CNIPT a décidé de mettre l'accent sur ce qui se passe en rayon, en renouant avec la segmentation culinaire en accentuant sur le plaisir du fait maison. Avec le slogan “Chaque pomme de terre s'exprime à sa manière”, la campagne télé sera lancée du 1er au 28 février prochains sur la TNT après 19h et sur France2 et France3 après 20h. Un relais sur le digital viendra renforcer le dispositif (plus de 115 000 fans sur sa page Facebook). Un deuxième programme sera lancé en lien avec les f&l via Interfel avec le soutien de l'UE. Plus de 500 jours de démonstrations culinaires en points de vente dédiés aux f&l et pommes de terre seront accompagnés par la distribution de 28 000 kits GMS, 13 000 kits détaillants et 500 kits pour les drives. « Nous devons régler la dualité qui existe pour la pomme de terre entre la notion de plaisir et de corvée », a expliqué Patrick Trillon en préambule de la table ronde organisée lors de l'Assemblée générale du CNIPT qui a vu le retour marqué de la distribution. « Certaines GMS nous demandent des produits sans germinatif. Attention à ne pas laver plus blanc que blanc, a tonné Antoine Peenaert de l'UNPT. Vouloir faire stocker de la pomme de terre à 4 °C, c'est se moquer du consommateur ! » Pour coller avec la présentation du sociologue Ronan Chastellier, Roger Laroche a martelé : « La segmentation du CNIPT doit être accompagnée par un code couleur pour que le consommateur ait un point de repère sans oublier le vrac ». Mais la présence massive des MDD est « un frein à l'innovation ». « Le 2,5 kg est le cœur de gamme, il faut le valoriser avec d'autres conditionnements comme le micro-ondable », a lancé Marc Morelatto, négociant (Pom'Alliance). Même s'il est encore vendu de manière minoritaire. Une énigme : les emballages restent polluants. Des efforts restent encore à fournir...