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Négociations bilatérales
La pomme de terre a toute sa place dans les négociations commerciales internationales

Le premier séminaire européen de la pomme de terre a fait le point sur les différentes négociations bilatérales. Revue de détail avec les organisations représentatives du secteur.

L'Union européenne est le premier exportateur de plants en Afrique du Nord, de primeurs et de pommes de terre de consommation en Russie.

« L es institutions européennes doivent prendre au sérieux la filière pomme de terre et la considérer comme un secteur offensif dans les quatorze négociations bilatérales menées actuellement avec trente pays », déclarait, le 9 septembre, Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca. Il ouvrait ainsi le premier séminaire européen de la pomme de terre organisé par les organisations représentatives des producteurs, transformateurs et négociants de l'Union européenne. Pour le responsable finlandais, « les droits de douane à l'importation et les barrières phytos doivent être éliminés. » « En Europe, le secteur est très compétitif. Il est également performant à l'exportation », a rappelé, de son côté, Ricardo Varanda, de la Direction générale du commerce à la Commission. L'Union européenne est le premier exportateur de plants en Afrique du Nord, de primeurs et de pommes de terre de consommation en Russie et de pommes de terre transformées en Amérique du Sud et en Asie. C'est dire si les accords actuellement négociés sont un enjeu majeur pour la filière, car « les barrières douanières représentent encore un obstacle majeur », a-t-il souligné en citant des pays comme le Mexique, l'Inde ou la Thaïlande où les droits de douane sur la pomme de terre fraîche sont respectivement de 150, 30 et 60 %. « Quand il y a accord bilatéral, nous nous efforçons de les faire disparaître », a-t-il expliqué avant de passer en revue l'ensemble des négociations en cours. Côté Amérique Latine, un accord vient d'être signé avec l'Equateur en juillet dernier (un an après ceux de la Colombie et du Pérou) prévoyant une libéralisation d'ici dix ans pour les frites et quinze ans pour le frais. Pour l'instant, rien du côté du Mexique ou du Chili… Quant aux négociations avec le Mercosur, « les choses n'avancent que très lentement. Le processus se place au niveau politique, même si le Brésil a fait une offre en août dernier », a précisé Ricardo Varanda. Du côté de l'Afrique de l'Ouest, un accord a été conclu en juillet prévoyant la libéralisation pour les plants dans les cinq ans. Quant à l'Afrique du Sud, « il existe des garde-fous qui devraient être progressivement levés en juillet 2016 pour passer de 41 % à 0 %. » Du côté de l'Asie, c'est avec le Vietnam et le Japon que les accords sont les plus avancés. En revanche, aucune négociation n'est prévue avec la Thaïlande, l'Inde et la Chine. En Europe, c'est le marché russe qui pose le plus de problèmes d'autant que 37 % des exportations européennes de pommes de terre de conservation vont vers ce pays. Mais la libéralisation du marché ukrainien pour la frite vient d'être actée. Enfin, les négociations ne sont pas finalisées avec le Canada et il n'y a toujours pas d'accord avec les Etats-Unis où les négociateurs doivent se rendre. « Mais avec ces deux pays, les problèmes sont surtout du côté sanitaires et phytosanitaires », estimait le représentant de la Commission.

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