Produits d’import
La plupart des produits d’importation s’affichent déficitaires
Après un mois de décembre assez dynamique. En ce début d’année, les déficits de production devraient continuer de soutenir le marché.
L’activité commerciale a été dopée par les fêtes. Les ventes ont souvent été meilleures que prévu, surtout en agrumes et en légumes. En revanche, en fruits d’hémisphère Sud, elles ont été freinées par les prix élevés. L’offre s’étoffe en raisin d’Afrique du Sud avec l’arrivage de plusieurs bateaux. La gamme est de plus en plus large avec le début de Dan Ben Hannah et aussi des lots de Midnight Beauty, variété noire sans pépins jusqu’alors vendue en Grande-Bretagne. La valorisation du raisin atteint encore de bons niveaux mais les prix devraient maintenant refluer. En cerise, les arrivages par conteneur s’étoffent à partir de mi-janvier. Les pertes au Chili réduisent l’offre de 40 %. En Argentine, quelques semaines avant le début de la récolte de poire, la tension monte avec les organisations de salariés de cueilleurs et en station. Comme l’an passé, le début de la saison risque d’être retardé par des grèves.
Inondations en Andalousie
Le Sud de l’Espagne et le Maroc ont été touchés par de fortes pluies. Le vent a détruit de nombreux tunnels et abris dans le secteur de El Condado (Huelva). De nombreuses parcelles ont été inondées, surtout au cœur des grandes régions de production de Palos et Moguer. Il est tombé jusqu’à 80 litres d’eau par mètre carré. Les agrumes d’Andalousie sont aussi fragilisés qu’à Valence, ce qui va écourter la saison. Au départ du Souss, les exportations maritimes sont compliquées. Les ventes de Nour vers la Russie sont freinées par les nouvelles prétentions de prix qui atteignent 1 € FOB en petits calibres.
Il est difficile de charger des tomates, elles aussi plus fragiles. Le redoux contribue aussi à faire progresser l’offre. Bien que l’Espagne soit dans un creux prolongé, les prix ont reculé pour les tomates rondes.
La Chine, premier exportateur mondial
En pomme, les exportations de Chine auraient progressé de presqu’un quart au cours du premier trimestre de la campagne. Au cours de cette saison, les prévisions d’exportations tablent sur 1,46 million de tonnes, soit une progression de 287 000 t par rapport à la campagne 2008-2009. La Chine fait donc maintenant jeu égal avec l’Europe.
L’industrie du jus est moins dynamique et les achats sont en baisse de 20 %. Les prix de vente du concentré ont été divisés par deux en un an.
La Chine devrait aussi être le premier pays à bénéficier de la probable ouverture du marché australien. En effet, le feu bactérien n’est pas présent en Chine alors que c’est la raison pour laquelle ce marché reste fermé aux importations. La Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis attendent le rapport du comité d’experts de l’OMC en janvier, dont l’avis en appel devrait suivre dans la foulée.
Aux Etats-Unis, les exportations de pommes progressent de plus de 10 %. Elles sont dopées par l’accord de libre-échange avec les pays d’Amérique centrale. Le cumul des ventes sur les autres pays de la zone est quasiment équivalent à celui du Mexique, première destination. Les prix moyens départ par bushel de 19 kg sont en hausse de 2 $ en un an, à environ 20 $.