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La pistache sort de sa coquille

La pistache a rassemblé de très nombreux producteurs de PACA intéressés par cette culture qui pourrait trouver sa place en Provence.

« Une irrigation maîtrisée et le suivi de la fertilisation du pistachier sont importants, sinon il aura tendance à produire une année sur deux», remarque Fadhel Zribi, agronome.
© C.Poulain

La pistache attire les foules. De nombreux professionnels sont venus à la matinée technique sur la pistache, avides d’en savoir davantage sur l’opportunité de diversification que représente cette culture. Georgia Lambertin, exploitante, a présenté son expérience. « J’ai des porte-greffes de pistachier térébinthe qui poussent naturellement dans mes vignes ! Me lancer dans un essai de culture de pistachier m’est apparu comme une revanche sur la vie : enfin une culture valorisable sur mes terres très pauvres, où les grappes de raisins sont toutes petites ! Pour l’instant, j’en suis au stade expérimental. J’ai beaucoup voyagé, à la rencontre de nombreux techniciens experts. Aujourd’hui, je pense que c’est jouable dans nos conditions provençales, d’autant plus dans ce contexte de changement climatique. Nous pourrions développer une production de niche, à forte valeur ajoutée. »

Une culture originaire d’Asie centrale

Puis, Fadhel Zribi, agronome et P.-D.G. de la société Food Quality, a apporté son expertise sur la culture du pistachier en Tunisie. Dans ce pays, son développement y est exponentiel. « Il est passé de 30 hectares, en 1970, à 31 000 hectares, en 2016 », notait le Tunisien. Patrick Brico, ingénieur expert finances pour l’association « Pistache de Provence », a présenté une étude économique sur la culture de pistachiers en Provence. Ses calculs indiquent un retour sur investissement six à sept ans après plantation. « L’objectif est de développer un marché de niche, pas de concurrencer d’autres productions ».

Des débouchés locaux

Pour Olivier Baussan, président de l’association « Pistache de Provence », également président du Roy René, les débouchés existent : en confiserie, pour la fabrication de nougat noir, de crème de pistache, pour l’élaboration de glace et de chocolats… « Nous avons besoin de cinq tonnes de pistaches décortiquées pour nos confiseries et glaces. Actuellement, nous les achetons aux Etats-Unis, autour de 18 à 20 euros le kilo. Comme avec l’amande, la pistache « Made in Provence » serait une plus-value pour nous, industriels, et vous, agriculteurs », annonce-t-il. « La pistache a toute sa place en Provence. Elle pourrait suivre le même chemin que l’amande », observe à son tour André Pinatel, en charge du plan de relance de l’amande.

Cécile Poulain

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