Produits d’import
La peur du manque pousse les distributeurs à relancer les transactions
Une semaine déficitaire en fruits rouges et une prise de conscience tardive des acheteurs de la faiblesse de l’offre ont suffi pour relancer la dynamique commerciale.
Le déficit de fraise atteint environ un tiers par rapport à la normale. La pluie n’ayant quasiment pas cessé depuis huit jours, l’offre espagnole est retardée. Les prix ont doublé en quelques jours mais avec des écarts car la qualité souffre aussi. La fraise du Maroc est aussi plus rare. De plus, les prévisions d’exportation ne seraient que de 18 000 t, en baisse de 4 000 t par rapport à la moyenne de ces dernières années.
En tout début de mois, l’annonce de la survenue d’un très gros orage de grêle en Argentine, dans le haut du Rio Negro a aussi contribué à réveiller les acheteurs. C’est autour de la ville de Regina que l’orage a été le plus violent. Ce sont surtout des variétés tardives de pomme comme Pink Lady, des Granny et quelques rouges américaines tardives qui ont été perdues. La récolte des Gala et des poires Packham’s étaient sur la fin et les parcelles tardives sont surtout destinées au marché intérieur. Les pertes n’atteindraient donc pas les estimations initiales de 70 000 t.
Soif d’achat
Ces derniers événements contribuent à alimenter une soif d’achat de la part des distributeurs français. Les plus réactifs auraient même procédé à des pré-achats sur des bateaux flottants !
La fin de la saison de l’Abate Fetel d’Italie est prévue en fin de mois. Une dernière hausse des prix a été appliquée en début de mois. Cela facilite la bonne mise en place des Williams et des premières Abate d’Argentine. En Comice, le Chili a aussi besoin du marché européen.
En raisin, la fin de la saison du Thompson Seedless d’Afrique du Sud est assez précoce. Elle coïncide avec le début de l’Inde qui est en vente depuis deux semaines sur des bases de prix qui dépassent 2 €/ kg. Les premiers arrivages du Chili sont prévendus.
Pour les promotions de Pâques, le choix est assez restreint. Les prunes sont l’un des rares fruits de contre-saison à pouvoir y prétendre. D’une part, l’Afrique du Sud débute la vente des variétés Laetita et Songold. D’autre part, l’Europe reste une destination importante pour la Larry Ann du Chili qui entre aussi en pleine saison.
Encore des retards à la hausse
En agrumes, les oranges font aussi l’objet de quelques spéculations. Les achats de variétés tardives d’orange de gros calibres sont dynamiques. Les acheteurs russes se tournent vers l’offre espagnole pour ce type de produit. Ils les paient au même prix qu’en Egypte mais la gamme est plus attractive et les chargements plus faciles.
En légumes, un raffermissement des prix est en cours mais il se fait en ordre dispersé. La longue période pluvieuse réduit l’offre, surtout en Andalousie. Le Maroc est moins touché et des produits comme la courgette et les haricots se revalorisent péniblement. En poivron, l’offre est plus courte sur Almeria. Cela contribue à redynamiser l’origine Israël actuellement en pleine saison.