Nouveauté
La palette de Maïsadour s’élargit
Le groupe coopératif landais Maïsadour décline le maïs doux sous toutes ses formes, frais, appertisé et surgelé… et, depuis cette année, en glace au maïs doux des Landes.
La glace-prototype proposée par Maïsadour a servi à nouer le contact avec les visiteurs du Salon de l’agriculture aquitaine, à Bordeaux, qui s’est tenu du 1er au 12 mai derniers. Elaboré par un sous-traitant lot-et-garonnais, le produit – qui contient 20 % de maïs doux, du lait, de la crème et du sucre – est en test. Il pourrait un jour peut-être compléter une gamme maïs doux déjà bien étoffée.
Production de maïs bio pour répondre à la demande anglaise et d’Europe du Nord
Sous forme d’épis, le maïs doux frais est produit par Maïsadour dans les Landes, autour de la station de Herm, sur moins de 80 hectares, et récolté à la main, une particularité locale.
En contre-saison, la filiale Maïsadour Maroc exploite quelque 300 hectares. La production est « en augmentation significative sur le Maroc et reste stable sur la France », note Pascal Lannebère, directeur de l’activité Légumes frais du groupe coopératif Maïsadour.
Comme tous ces produits, le maïs doux (qui représente quelque 6,2 millions d’épis sur l’exercice 2006-2007) est vendu via la filiale commerciale Prim’land : la majorité de la production part sur le Royaume-Uni, mais également sur la France, l’Allemagne, la Suisse et le Danemark. « Le développement est notamment lié à celui de notre impact commercial vers l’Angleterre », observe Pascal Lannebère.
Pour répondre à la demande des clients anglais et d’Europe du Nord, Maïsadour s’est engagé dans un programme de production de maïs doux frais bio, inauguré au Maroc.
Des essais sont réalisés, cette année, pour juger de la faisabilité d’un développement de ce produit frais bio en France.
Une augmentation des prix de 53 % pour le producteur
« Ce qui caractérise nos activités de maïs transformé, c’est un réseau de producteurs qui connaissent bien la culture et géographiquement assez dispersés : depuis les zones sableuses de la Haute Lande qui ne connaissent pas de problème d’irrigation jusqu’au Sud des Landes, ce qui limite les risques climatiques », explique Gérard Hanquiez, le directeur de Soleal et ALS à Saint-Sever.
Le choix des variétés cultivées est effectué par ALS ou Bonduelle. Il s’agit de variétés américaines, dans la mesure où l’activité semences de Maïsadour ne produit pas de maïs doux.
Pour ses produits transformés, Maïsadour a développé des partenariats industriels. Bonduelle, son partenaire dans Soleal, commercialise le maïs appertisé. L’ensemble de Soleal (unités de Saint-Sever, Bordères et Labenne) absorbe la production de 2 500 hectares de maïs doux. La production de Soleal Saint-Sever (30 000 tonnes de conserves) est commercialisée par Bonduelle.
ALS (Aquitaine Légumes Surgelés) surgèle la production de 1 800 hectares de maïs doux. La totalité de ces volumes est commercialisée par Ardo, leader européen du légume surgelé. La production (14 000 tonnes) est stable par rapport à l’an dernier. C’est « un marché mature », souligne Gérard Hanquiez.
« Le maïs doux n’échappe pas à la flambée au niveau mondial des prix des céréales et plus particulièrement du maïs ». Le produit est aligné sur la référence maïs cultivé pour la consommation animale. « Nous le payons 53 % de plus que l’an dernier », s’inquiète Gérard Hanquiez. Il va falloir répercuter cette augmentation au niveau de la distribution…