Pommes
La Nouvelle-Zélande arrive sur le marché australien
La production en Nouvelle-Zélande devrait être stable avec une progression notable de la variété Jazz, et une forte baisse de la variété nationale, la Braeburn.
La saison de pommes en Nouvelle-Zélande devrait être similaire à celle de l’année dernière comme le souligne l’interprofession néo-zélandaise Pipfruit New Zealand. La récolte est estimée à 300 000 t (16,6 millions de cartons), un chiffre similaire à la dernière campagne (302 000 t). « Cette année, la récolte est un peu différente de celle de l’année dernière, souligne Peter Beaven, directeur général de Pipfruit New Zealand. Ces cinq dernières années, la production a eu tendance à connaître des hauts et bas, en partie causés par l’alternance dans les vergers et aussi à cause de vagues de gel au moment du fleurissement. » La Royal Gala demeure la variété phare de la production de pommes en Nouvelle-Zélande, avec un potentiel d’exportation de 5,7 millions de cartons. En revanche, la Braeburn a connu une forte baisse (- 24 %), et avec 3,3 millions de cartons, il s’agit du niveau le plus bas pour cette variété depuis vingt ans : « Cette baisse prévisible est une réponse des producteurs qui ont de plus en plus de mal à la valoriser sur les marchés européens. L’arrachage de vergers et le développement de la production pour la transformation au lieu de l’exportation font que la Braeburn baisse régulièrement depuis plus de six ans, où elle avait atteint 6 millions de cartons », analyse Peter Beaven. Cette année, la récolte commencera un peu plus tard. Les froids tardifs de l’hiver ont repoussé le fleurissement d’environ deux semaines, la récolte principale de Royal Gala ne devant pas commencer avant la fin février. Si Royal Gala et Braeburn continuent de représenter 55 % des volumes, Pipfruit New Zealand s’attend à ce que la variété Jazz atteigne pour la première fois les 2 millions de cartons (12 % du tonnage global). D’autres variétés sont aussi présentes : la Fuji avec 1,7 million de cartons, les pommes de la gamme Pacific (1,1 million) et Pink Lady (830 000 cartons). Les exportateurs néo-zélandais visent plus particulièrement l’Asie, où la demande est forte, mais aussi l’Europe et l’Amérique du Nord, ces trois destinations représentant l’essentiel des marchés pour la Nouvelle-Zélande. L’Australie est, cette année, une nouvelle destination, suite à la décision de l’OMC demandant l’assouplissement de ses règles d’importation. Dix entreprises devaient être en mesure de vendre sur ce marché. Les producteurs australiens s’y préparent et ont lancé une importante campagne de promotion du produit local, pour un investissement d’un million de dollars australiens (800 000 €).