La nouvelle PAC protègera les semences
La réforme de la PAC prendra en compte la préservation des cultures des semences potagères grâce à la mobilisation de la filière semences. Un groupe de travail a fait de nouvelles propositions de fonctionnement qui seront mises en place dès 2006.
A l’occasion de la remise du rapport d’activités 2004/2005 du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS), Philippe Gracien, directeur général, a annoncé que la réforme de la PAC prendra en compte la préservation des cultures des semences potagères, non éligibles aux Droits à paiement unique (DPU) et ce, grâce à la mobilisation de la filière semences, ces productions bénéficieront d’aides dans le cadre de la nouvelle PAC provenant de la réserve nationale.
“Les Pouvoirs publics reconnaissent cette situation, explique Philippe Gracien, et nous ont confirmé que les semences potagères pourraient bénéficier des DPU dans le cadre de la réserve nationale. Avant sa mise en place, il y aura forcément un temps d’adaptation. Quant à la question du montant, tout se décidera en fonction du nombre de dossiers reçus par l’administration.”
De son côté, le président du GNIS, Robert Pellerin, a ajouté qu’il faudra “un certain temps avant que la réserve nationale ne soit débloquée, il faudra aussi attendre d’avoir reçu l’ensemble des dossiers et que ceux-ci soient centralisés.” Autant dire qu’il ne sera pas question d’une application dans le courant de l’année prochaine.
Mais c’est une avancée, l’an dernier, à la même époque, le GNIS s’était inquiété de cette absence de droits à DPU, et expliquait que “si les semences potagères n’étaient pas aidées, celles-ci seraient fabriquées ailleurs, au Danemark par exemple qui a déjà mis en place des aides particulières pour cette filière”.
Création d’un groupe de travail semences potagères
Concernant le rapport d’activités 2004/2005, après de longues négociations avec les établissements producteurs de semences potagères, un groupe de travail restreint a fait de nouvelles propositions de fonctionnement qui seront mises en place dès 2006. “Cette commission économique se réunira une fois par an fin mai début juin et chacun présentera ses éléments”, note le GNIS. A cette occasion, il sera fait un rappel des données statistiques pour l’ensemble des espèces. La FNPSP FNPSP : Fédération nationale des producteurs de semences potagères et florales. et la FNAMS FNAMS : Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences. donneront pour les cinq principales espèces retenues, les chiffres d’affaires par hectare et les rendements réalisés au cours de la dernière récolte. Cette activité sera complétée par des travaux permettant de partager les connaissances et contraintes liées à cette filière.