Aller au contenu principal

Organisation économique
La nouvelle gouvernance de la filière avance à très petits pas

Fedecom et Gefel se sont rencontrés le 12 avril. Gefel a modifié ses statuts pour accueillir toutes les organisations de producteurs. Mais la question des aides différenciées continue de diviser.

Les principaux responsables de Fedecom (sans toutefois les représentants du Cerafel) et du Gefel et se sont rencontrés à Paris le 12 avril dans « l’objectif de poursuivre et finaliser la construction d’une nouvelle organisation, la plus efficace possible, pour assurer une représentation unitaire de l’organisation économique de la filière des fruits et légumes en France », indique le communiqué du Gefel, communiqué « approuvé par les deux associations ».
Pierre Diot, président du Gefel, a expliqué que l’association modifierait ses statuts, « afin d’accueillir l’ensemble des organisations professionnelles de la filière ». Ce qui a été fait depuis. Les associations d’organisations de producteurs (AOP) reconnues, les Sections interprofessionnelles de première mise en marché ou toute autre organisation nationale interprofessionnelle de produits, ainsi que les associations d’organisations de producteurs territoriales et nationales « sont invitées à participer de plein droit à l’association ». La représentativité en termes de voix sera calculée au prorata de la VPC (valeur de la production commercialisée), « priorité étant donnée dans le calcul aux AOP de produits reconnues ».
François Lafitte, président de Fedecom, a indiqué les principaux sujets conditionnant l’adhésion des membres de la fédération à la future organisation. Trois points ont notamment été abordés :
• La question des aides bonifiées apportées par les Pouvoirs publics aux producteurs membres des AOP nationales. Le Gefel a « réaffirmé son attachement à l’avantage accordé aux adhérents des AOP nationales produits ». Il a toutefois proposé de demander à la Commission nationale technique (CNT) d’étudier la possibilité pour une AOP d’adhérer à une autre AOP, permettant ainsi aux producteurs adhérents d’AOP territoriales ou commerciales de bénéficier de ces aides majorées. Il faut noter que, sur ce point, les divergences entre Fedecom et Gefel ne sont pas aplanies. Le texte instaurant ces aides bonifiées réservées aux producteurs en AOPn fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’Etat et d’un autre recours devant la Commission européenne.
• La diminution de la capacité de mobilisation des fonds professionnels, en particulier à travers l’extension des règles a été évoquée par François Lafitte. Le Gefel soutient l’idée de demander le maintien d’une procédure d’extension des règles régionalisable.
• Troisième point, le remboursement des plans de campagne. Les membres de Gefel et de Fedecom ont convenu que « cette question les concerne tout autant les uns que les autres. Il est décidé d’un commun accord que, compte tenu de son expertise technique et de sa connaissance historique du sujet, Fedecom assurera, la poursuite des actions, le financement et la gestion juridique de ce dossier. »
Même si elles peuvent apparaître comme figées, il semble donc que les lignes aient un peu bougé au cours de cette réunion. Le principal intérêt résidait dans le fait que les membres de Fedecom et de Gefel acceptent de se parler au cours d’une rencontre commune. Le calendrier des prochaines semaines devrait être déterminant. La suppression des comités économiques fruits et légumes dans le code rural devrait intervenir courant mai. Quant au siège réservé à l’organisation économique au sein d’Interfel, il semble toujours être en débat. Le ministère de l’Agriculture souhaite qu’il revienne à Gefel. Mais Fedecom revendique une représentativité plus importante. Et il reste enfin à fixer la date de l’AG d’Interfel.

Les plus lus

<em class="placeholder">De ses propres mots, Jean-Marc Jancovici s’est fait « un peu taquin » face au public qui comptait notamment des maraîchers.</em>
Congrès Légumes de France : « Sans la mondialisation, vous ne pourriez pas faire votre boulot », lance Jean-Marc Jancovici

Invité à animer une conférence lors du congrès Légumes de France, le 5 décembre à Arras, l’expert Jean-Marc Jancovici a…

[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation maraîchère est un buggy »

Anthony Thollet, maraîcher à Rontalon dans le Rhône, a acheté un buggy. Il s’en sert tellement souvent qu’il estime qu’il s’…

<em class="placeholder">Des pommes golden dans un verger. </em>
Pomme golden : le climat la pousse vers le nord-est

Le cabinet d’études Agroclimat 2050 a modélisé la biogéographie, ou aire de répartition, de la pomme golden d’ici la fin du…

<em class="placeholder">Linéaire de légumes bio dans un magasin ne vendant que des produits biologiques, notamment des poireaux et des tomates</em>
Fruits et légumes biologiques : le marché reprend des couleurs

Depuis 2024, les acteurs de la filière bio observent une reprise de la consommation de fruits et légumes bio. La prudence…

Des fruits et des légumes sur une table, dont des tomates, poivrons, poireaux, pommes, oignons, carottes, aubergines et choux-fleurs.
Produits phytosanitaires en fruits et légumes : les nouvelles autorisations dérogatoires

Des nouvelles autorisations phytosanitaires de 120 jours maximum ont été délivrées par le ministère de l'Agriculture. Au 18…

<em class="placeholder">Harvy 500, la récolteuse à myrtilles électrique de Fine Feld</em>
En Gironde, un robot pour mécaniser la récolte de myrtilles fraîches

À Planasa France, au Barp, en Gironde, la récolte du verger de myrtilles est presque totalement mécanisée grâce à un robot…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes