Séminaire bio
La nouvelle économie bio : des actions publiques et multidisciplinaires
La Fnab revient sur les initiatives développées par la filière bio et met en avant l’importance de la cohésion sociale dans ses actions économiques.
Lors d’un séminaire organisé par la Fnab à Paris le 21 mai, les acteurs de la filière bio ont présenté des exemples d’initiatives et débattu sur l’approche de l’économie bio. Les succès de ces projets, quelle que soit leur échelle, mettent en avant l’importance de la cohésion sociale dans leur action économique. C’est le cas par exemple du projet Bio Cabas mis en place par la coopérative Nora Bio dans la région lilloise en 2002. Les paniers sont confectionnés et livrés aux commerçants (points relais) par des jeunes en insertion. En 2006, ces cabas bio deviennent accessibles aux familles plus démunies : le Conseil général du Nord finance la moitié des paniers, et les participants s’engagent en contrepartie à assister à des ateliers culinaires. Cet exemple, un succès (plus de 500 abonnés), montre que le bio doit être l’action de tous (collectivités, associations, commerçants, familles). Jean François Caron, maire de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), confirme. Si les collectivités ont un rôle à jouer dans le développement du bio, cela ne peut se faire sans une démarche participative de la population. « Il y a du progrès. Lors des repas organisés par la mairie, on essaye de manger bio et local, ce qui crée une demande. Et on a actuellement 15 ha de terres à allouer à ceux qui proposeront les projets les plus viables en bio et local. Les habitants participent aux réflexions, et au-delà des bienfaits pour l’environnement et la santé, ils voient dans le bio un secteur créateur d’emplois. On est vraiment dans une démarche participative, où l’on construit l’offre et la demande. » Et Gérard Schrepfer, représentant de Conso France, approuve : « Il faut intégrer les consommateurs, demandeurs, à la réflexion ». De plus « l’Etat a un rôle à jouer dans le développement du bio, notamment avec la RHD ». En conclusion, les exemples qui fonctionnent reposent a priori sur trois piliers : l’éthique du projet, la diversité d’acteurs mobilisés et la contribution au développement territorial. La Fnab souhaite à présent dépasser l’empilement d’exemples et faire une analyse transversale pour généraliser les expériences.