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La Noix du Périgord veut modifier son AOC

“Il était nécessaire d’ouvrir le dialogue”, souligne Bernard Laval, le président du syndicat de défense de la noix du Périgord à l’occasion d’une rencontre pendant le Sial. C’est désormais possible depuis la création d’une Commission économique en avril dernier. Composée de six organisations de producteurs (LIPeQu, Coop Cerno, Bitarelles, Socav, Val Causse, Promo noix, la Capelet produc’noix) et de six négociants (SA Sovécopé, Les diamants du Périgord, Ets Boy, Sarl Germain, Montiel et les Ets Durand), la commission permettra d’ouvrir le dialogue entre les différents opérateurs, en particulier sur le sujet sensible de la promotion de l’AOC. Afin de voir les volumes de noix sous AOC progresser, “il faut que les opérateurs jouent le jeu”, clame ainsi Bernard Laval. Car le syndicat de défense regroupe essentiellement des producteurs.

Au sein de la nouvelle commission, deux sujets ont déjà été abordés : la modification du décret AOC/AOP sur la question du poids maximum en PLV (cagette 5 kg) en particulier pour la noix fraîche. “La plupart du temps, cette cagette est boudée par la grande distribution qui ne la trouve pas en adéquation avec ses linéaires, explique Brigitte Bonnet coordinatrice du syndicat de défense de la noix du Périgord, nous travaillons donc actuellement à la création d’une cagette 10 kg, plus adaptée”.

Viser 3 000 t sous AOC commercialisées en 2005

Un deuxième dossier concerne la restriction dans l’AOC de la catégorie cerneaux en arlequin moitié. “Nous nous sommes rendus compte que plusieurs clients étaient demandeurs d’autres formes de taille de cerneaux, ajoute-t-elle. Le 13 octobre, le CNPA a rendu un avis favorable sur les deux sujets, il faut maintenant attendre la commission d’enquête qui aura lieu certainement en 2005.”

En 2003/04, quelque 1 620 t de noix ont été produites (équivalent sec) contre 1 185 t l’an passé (2002/03). “En revanche, nous avons enregistré un recul net de la vente en noix fraîche en raison du conditionnement non adapté au marché, souligne encore Brigitte Bonnet. Notre objectif : viser les 3 000 t commercialisées sous AOC en 2005”, avec un potentiel noix sèche de 4 à 5 000 t dans le bassin de production.

Essentiellement en Dordogne, on compte quelque 2 168 producteurs sur 6 090 ha de vergers en appellation dont 50 % en production. Enfin, à partir de cette saison, les cotisations AOC porteront sur la récolte et non plus sur les volumes commercialisés, comme c’était le cas jusqu’à présent. Le syndicat réfléchit également à la mise en place d’une cotisation sur les surfaces de production. Seul problème, “trop peu d’opérateurs se sentent concernés par l’Appellation d’origine contrôlée”, s’indigne Bernard Laval.

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