La multinationale Dole augmente ses activités
La multinationale Dole multiplie les annonces cet automne. Le 6 novembre, Dole a annoncé la création d’une exploitation de bananes bio à La Guajira en Colombie. Nommée Don Pedro, cette ferme représente 8 millions de dollars et permet le conditionnement et le transport de bananes bio et emploiera, à terme, plus de 1 000 personnes. La ferme a été inaugurée très récemment en présence du PDG de Dole, Richard Dahl, qui déclarait : “Don Pedro est un autre exemple des avancées de Dole en matière de produits de très haute qualité à l’échelle mondiale. Nous avons investi significativement dans les règles de l’art. Ce sera un exemple en banane bio pour les années à venir”. Don Pedro est la première ferme bio de banane en Colombie avec un système de câble pour transporter les fruits directement des bananeraies à la station de conditionnement. L’exploitation possède également un système d’irrigation ainsi qu’un système de nettoyage des fruits des plus performants.
En Thaïlande, la division Dole Packaging Foods de Dole a annoncé, le 3 novembre, que son usine de conditionnement de Hua Hin en Thaïlande venait d’être certifiée SA 8 000. Dole est ainsi la première compagnie à obtenir cette certification en Thaïlande.
Accroissement des activités
La certification SA 8 000 couvre la production d’ananas sur 3 000 acres (1 500 ha environ) ainsi que l’usine de transformation qui emploie plus de 5 000 personnes. Les produits transformés concernés sont l’ananas en conserve, les cocktails de fruits tropicaux, papaye, goyave, rambutan, pomelo, pastèque, lychee et mangue. La certification SA 8 000 est un standard international fondé sur les conventions de l’organisation internationale du travail (OIT) et la déclaration universelle des droits de l’homme et des enfants. Ce standard se focalise en particulier sur le travail des enfants, le travail forcé, la santé et la sécurité, la liberté d’association et de syndicat, la non-discrimination, les pratiques disciplinaires, les heures de travail, la mise en place d’un système de management efficace.
Enfin, selon la dernière newsletter de la Mission économique des Philippines, Dole Philippines accroît ses activités. La multinationale envisage d’étendre ses activités ananas à Maasim, Sarangani sur 3 500 ha dans les deux prochaines années. La compagnie teste actuellement 20 ha de myrtilles dans la même province. Si l’opération réussit, Dole projette de se lancer fermement dans la production de ce fruit. Rappelons qu’en début d’année, Dole avait été en conflit avec les salariés de ses plantations d’ananas dans la région Sud de Cotabato. La compagnie avait dû temporairement fermer son usine après la rupture des négociations salariales.
Le secrétaire d’Etat au travail, Arturo Brion, avait alors déclaré que le gouvernement se chargeait de trouver une issue à ce conflit. Le gouvernement avait notamment rappelé aux salariés que la fermeture d’une telle usine aurait des répercussions dramatiques pour la région.
Dole opère au Sud de Cotabato depuis près de 43 ans et représente l’un des plus importants investisseurs étrangers de la région employant plus de 6 000 personnes.
Formation de partenariats
La multinationale possède des bananeraies, des fermes d’ananas, un sourcing en mangues et goyave, des usines de conditionnement et de transformation de fruits, des équipements logistiques, des laboratoires ainsi qu’un centre de conditionnement d’asperges. Cette annonce a eu lieu quelques semaines après la suspension par le Japon des arrivages de mangues en provenance des Philippines. Ceci, après la découverte, par les autorités sanitaires japonaises, dans certains conteneurs en provenance de cette région, de mangues contenant une dose excessive de résidus de cypermethrine, un insecticide. Les taux avoisinaient les 0,04 ppm comparés aux 0,03 ppm maximum autorisés par le Japon. La cypermethrine est utilisée pour lutter contre les attaques de fourmis noires et mouches du fruit, c’est l’un des insecticides les moins chers aux Philippines. L’an passé, le Japon avait déjà limité les envois de mangues Diamond Star’s en provenance de ce même pays après la découverte de résidus de chlorpyrifos.
Les producteurs de mangues ont demandé aux exportateurs de former des partenariats au Sud de Mindanao pour la production et la mise en marché des mangues. L’association des producteurs de Davao a également fait appel au gouvernement philippin pour qu’il les aide à limiter les utilisations abusives de pesticides. Le gouvernement doit adopter un standard maximum de résidu de pesticide pour les mangues et autres fruits comme c’est le cas sur les marchés à l’export. Les Philippines n’ont, pour l’heure, encore aucune législation sur le sujet.
