Nord-Pas-de-Calais
La mouche mineuse inquiète les producteurs de poireaux
Le pôle Légumes du Nord vient de faire le point sur les mises à jour réglementaires. Il présentait les résultats des essais menés et détaillait les méthodes de lutte possibles.
La 12e Rencontre régionale sur la protection des cultures légumières s'est déroulée le 17 mars dans les locaux du pôle Légumes Région Nord. « Nous avons pris l'habitude de réunir les principaux acteurs de la filière tous les deux ans », a expliqué Christian Durlin, président du centre implanté à Lorgies (Pas-de-Calais). La journée, destinée aux techniciens, agents de plaine et producteurs, est organisée par le Service régional de l'alimentation (SRAL), la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) et le pôle Légumes. « Cette journée permet de faire le point sur les mises à jour réglementaires et de présenter des résultats techniques obtenus dans le cadre d'expérimentations. » En préalable, Sophie Szilvasi du SRAL a présenté le catalogue des usages (molécules supprimées, dérogations et autorisation de mise sur le marché (AMM) prévisibles). Les techniciens ont ensuite abordé l'efficacité des substances naturelles contre le thrips du poireau, une étude de la sensibilité variétale de l'épinard aux maladies (mildiou et anthracnose) et un point sur le désherbage de l'oignon (mise en parallèle en production bio et production conventionnelle...). La journée s'est achevée avec la présentation des essais pour lutter contre la mouche mineuse.
Thrips, Drosophila suzukii et mouche mineuse deviennent des questions émergentes depuis trois ans dans le Nord-Pas-de-Calais.
Selon le pôle Légumes, le thrips et la Drosophila suzukii sur fraise et la mouche mineuse sur oignon et poireau deviennent des questions émergentes depuis trois ans. « Soit on n'a pas de molécule efficace, soit on ne maîtrise pas bien les méthodes de lutte, soit on ne connaît pas suffisamment les ravageurs », poursuit Christian Durlin pour qui il faut impérativement réagir face aux dégâts provoqués par ces ravageurs. « Dans le cas du thrips sur les cultures de fraises sous abri, nous avons démontré l'efficacité de la protection intégrée », constate le président, inquiet du développement de la drosophile « pour laquelle nous n'avons pas de moyens de lutte intégrée ! » Le Nord-Pas-de-Calais est de plus en plus exposé aux dégâts de la mouche mineuse sur poireau. « C'est un dossier que l'on doit régler, car ce ravageur met à mal la production régionale. Nous sommes placés face à des impasses en termes d'utilisation des phytos », a conclu Christian Durlin.