DÉBUT DE CAMPAGNE
La mirabelle s'attend à une campagne satisfaisante
Cette année, les mirabelles de Lorraine seront en retard, mais elles seront belles et bien là vers le 20 août... à hauteur de 3 500 t.
La récolte de mirabelles de Lorraine sera exceptionnellement tardive cette année. Suite à un printemps particulièrement humide, elle ne devrait démarrer qu'aux alentours du 20-25 août, au lieu du 15 traditionnellement. Sa commercialisation est d'ores et déjà annoncée jusqu'à fin septembre. « L'année 2013 devrait être meilleure que 2012, se réjouit Philippe Daniel, président de l'Association des producteurs de mirabelles. En 2012, le fameux gel dans la nuit du 17 avril ne nous avait même pas laissé 2 000 t de fruits. Cette année, nous espérons récolter entre 5 000 et 6 000 t, dont 3 500 t sous IGP. »
La filière fait preuve de dynamismeMalgré les déceptions climatiques qui s'accumulent chaque année, la filière reste dynamique et continue de se développer. En témoigne ce projet DarDar (dynamique arboricole régionale) qui prévoit la plantation de 200 ha de mirabelliers sur cinq ans (soit 20 % de la surface actuelle), dans le but de favoriser l'installation de nouveaux producteurs. Une formation en arboriculture a également été mise en place afin de susciter des vocations. Cette année, les mirabelles seront proposées dans leur fameuse barquette “panier” de 750 g, mais aussi en barquettes transparentes de 750 g, ainsi qu'en vrac. Et pour que les consommateurs puissent profiter toute l'année du plaisir de déguster ce fruit saisonnier, les producteurs lorrains transforment 70 % de leur production pour n'en commercialiser que 30 % en frais. La majorité des mirabelles transformées est surgelée dans l'atelier de Vegafruits, qui rassemble 90 % de la production de mirabelles de Lorraine au travers du regroupement des trois principales coopératives Jardin de Lorraine, Vergers de Lorraine et Côteaux Lorrains. Cette structure, qui se charge de la transformation, mais aussi du conditionnement et de la commercialisation des produits, a investi cette année 1 M€ pour doubler la capacité de son atelier de surgélation. « Cet investissement va nous permettre de passer d'une capacité de 1,6 t à l'heure à 3 t à l'heure », explique Bruno Colin, directeur de l'Union de coopérative Vegafruits. Et en 2014, un budget de 3 M€ a été prévu pour développer un nouveau process (encore secret !) de transformation au cœur des vergers et pour améliorer la maîtrise du froid.
Les producteurs de mirabelles ne s'arrêtent pas là. Ils étudient également les vertus cosmétiques de l'huile d'amandon de mirabelles et ont même déposé une demande d'autorisation pour pouvoir commercialiser celle-ci en tant que produit alimentaire.