Lorraine
La mirabelle porte la progression des vergers de prunes depuis une décennie
A l’inverse de la tendance nationale, les vergers en Lorraine sont en progression depuis dix ans. La mirabelle, fruit emblématique de la région, y est pour beaucoup.
Selon une récente note d’Agreste, la surface des vergers a augmenté de 19 % dans la région lorraine sur la dernière décennie. Elle a atteint 2 300 ha en 2010. Et ce sont les vergers de prunes qui sont concernés par cette hausse. En fait, ces chiffres confirment une tendance engagée depuis vingt ans déjà puisque les surfaces de pruniers n’ont cessé de progresser passant de 1 300 ha en 1988 à près de 1 600 ha aujourd’hui. La mirabelle correspond à 90 % des surfaces en prunes, soit 1 375 ha. Les arboriculteurs lorrains cultivent aussi la quetsche, sur un espace plus modeste, 175 ha. En tout état de cause, la Lorraine fait figure d’exception en France alors que le verger hexagonal est plutôt en retrait. De plus, si au niveau national, les pruniers résistent mieux à la baisse des surfaces que d’autres variétés, le verger lorrain se singularise en faisant partie des régions de plus de 100 ha de prunes qui progressent. 80 % des vergers de prunes se répartissent principalement sur deux départements. La Meurthe-et-Moselle (44 % du total) est désormais le premier avec 700 ha, soulignant une progression de 4 % sur la période. Les surfaces en Meuse ont progressé aussi de 6 % et représentent 37 % du total régional. Derrière ces deux locomotives, il ne faut pas oublier les Vosges qui ont vu leurs surfaces augmenter d’un tiers, passant de 150 à 200 ha en une décennie. La Moselle maintient ses positions avec 100 ha. La production bio s’étend sur 195 ha, un taux important dû à quelques gros opérateurs. Mais les prunes ne sont pas tout : les autres fruits à noyaux, telle la cerise, regagnent du terrain en Lorraine. De même, le verger de pêches reste identique. Dans les fruits à pépins, les surfaces de pommiers et poiriers se maintiennent depuis 2000 : une performance alors qu’au niveau national, ces deux variétés sont en baisse respective de 20 et 40 %. Enfin, au cours de la dernière décennie, le nombre d’exploitations produisant les fruits lorrains est resté constant, les trois quarts cultivant moins de 2 ha.